
Le RFR au Bardo en panne… et deux solutions pour la reprise des travaux!!!
TUNIS – UNIVERSNEWS – Les travaux portant sur le projet de réseau ferroviaire rapide de Tunis qui vise la création de 5 lignes ferroviaires d’une longueur totale de 86 km, avancent doucement sauf pour la ligne D où les travaux sont arrêtés, depuis la fin 2019, au niveau de la ville du Bardo par le conseil municipal de la commune, sous prétexte de la division de Bardo. Il propose par conséquent de construire un viaduc pour le train RFR ce qui coûterait beaucoup cher à la société, selon ce qu’a été communiqué à Universnews par des sources officielles de la société en charge du projet.
Deux solutions…
Notre source nous a été toutefois indiqué que la société de Réseau Ferroviaire Rapide (RFR) travaille à trouver des solutions finales pour ce problème en présentant plusieurs propositions, la première étant de faire passer le train RFR au niveau du sol à Bardo avec la construction de passages souterrains routiers et la seconde étant la construction d’un pont pour le train RFR d’une longueur d’un kilomètre au niveau de Bardo.
La société cherche aussi à parvenir à une décision finale avec toutes les parties concernées. Toutes les données relatives à ce dossier ont récemment été mises à jour et soumises aux autorités compétentes pour prendre la décision appropriée.
Une solution provisoire a été proposée par la société RFR qui permettra l’exploitation de la ligne D en mode provisoire le temps de redémarrer les travaux de la solution finale selon la décision des autorités compétentes et selon une consultation de tous les intervenants
La société nous a par ailleurs confirmé que cette proposition vise à faciliter la mobilité des citoyens et des résidents des régions avoisinantes et à améliorer les services de transport public urbain en attendant la fin des travaux à Bardo.
Une véritable révolution au profit des habitants
Sur les avantages de cette ligne, notre source a assuré qu’il ne fait aucun doute que cette ligne, une fois mise en exploitation, représentera une avancée significative pour tous les résidents des régions adjacentes et avoisinantes, comme le cas de l’exploitation de la ligne E reliant Tunis à Bougatfa qui a fait preuve d’une grande satisfaction chez les citoyens.
Et d’ajouter que globalement, le projet représente une véritable révolution au profit des habitants de la banlieue ouest et un gain national qui ouvrira des perspectives à plusieurs niveaux pour les citoyens vu la rapidité, la sécurité et la grande capacité des trains.
Il convient de noter que le projet devrait bénéficier à environ 600 mille résidents et contribuera sans aucun doute à améliorer les services de transport ferroviaire urbain et à réduire considérablement la congestion routière et de contribuer dans la maitrise de l’énergie et la réduction de la pollution.
Le projet de réseau ferroviaire rapide s’inscrit dans les orientations de l’État pour soutenir les stratégies du ministère des Transports en matière de développement du transport public, le transport ferroviaire urbain étant l’un des moyens de transport les plus efficaces en termes de coût, de sécurité et d’environnement.
Des passages supérieurs et souterrains et de ponts
La première phase du projet consiste à réaliser la ligne E reliant Tunis et Bougatfa et la ligne D reliant Tunis et Gobaa, avec la création de passages supérieurs et souterrains et de ponts réservés aux trains, aux voitures et aux piétons de manière à protéger le trajet du train et à éliminer la possibilité de croisement.
La ligne E comprend 6 stations, 3 ouvrages d’art ferroviaire, un ouvrage d’art routier et un passage inferieur ferroviaire, ainsi qu’un passage souterrain à Bab El Fella équipé d’un ascenseur et un escalier mécanique en plus de 8 passages supérieurs pour les piétons, dont 5 sont équipés d’ascenseurs électriques.
La ligne D comprend également 7 stations, 7 passages supérieurs pour les piétons en dehors du domaine ferroviaire dont 4 équipés par des ascenseurs, 6 ouvrages d’art dont 4 ponts et 2 passages souterrains routier avec des passages supérieurs et souterrains à l’intérieur des gares.
Dans le cadre de la première tranche, un poste de commandement et de contrôle pour toutes les lignes envisager a également été créé, équipé des dernières technologies pour assurer le mouvement des trains RFR, ainsi qu’un nouveau tunnel à Saida El Manoubia d’une longueur de 280 mètres et des ateliers de maintenance des trains à Sidi Fath Allah, en plus d’une station d’alimentation électrique à la station El Gobaa.
Le coût de cette phase est estimé à 1217 millions de dinars, financé par l’État tunisien de 40% et des financements extérieurs de 60%, y compris une subvention de l’Union européenne.
B.B.R.