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Malgré la mise en garde du CMF, c’est toujours le flou qui règne…!!????
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Que cache l’incontournable KAMEL NEJI dans sa manche ????
TUNIS – UNIVERSNEWS – Le désengagement est en cours… et, après l’Egypte, le Maroc, le Sénégal et d’autres pays africains, la banque française Société Générale s’apprête à quitter la Tunisie… et la question qui se pose est : Qui achètera les participations du groupe français Société Générale qui détient plus que la moitié dans le capital de l’UIB ? Comme déjà prévu dans ses grandes orientations stratégiques, le groupe avait déjà décidé de se désengager de toutes ses filiales africaines et il est actuellement en train de finaliser le processus. Il a presque achevé l’opération avec toutes ses filiales africaines et il ne reste pratiquement que la Tunisie. Les filiales au Congo et en Guinée Équatoriale seront cédées au groupe Vista, tandis que celles en Mauritanie et au Tchad seront transférées au groupe Coris.
Le retrait progressif de la Société Générale des marchés africains s’inscrit dans une stratégie globale de recentrage de ses activités. La banque française semble chercher à réduire sa présence dans des marchés qu’elle considère moins stratégiques ou rentables à long terme.
Cette tendance marque également une évolution dans les relations économiques entre l’Europe et l’Afrique, avec un basculement vers des modèles plus localisés et une montée en puissance des banques africaines dans leurs propres marchés.
Pour le cas de la Tunisie, aucune information officielle sur le sort des participations de ce groupe dans l’UIB n’a été communiquée. Aucune information, du moins, sur le profil du prochain acquéreur, privé ou public n’a été divulguée ! Malgré la mise en garde du CMF, c’est toujours le flou total qui règne. En novembre 2023, soit une année auparavant, le régulateur avait exhorté l’UIB à apporter des précisions quant au déroulement de la transaction et de communiquer sur les modalités de cession en bourse des actions détenues par la cédante, la catégorie de l’acquéreur envisagée, le calendrier de réalisation ainsi que l’état d’avancement du dossier pour l’obtention de l’agrément auprès de la Banque Centrale de Tunisie. Mais, en vain ! A chaque fois où ils publient un communiqué, ils informent qu’aucun accord n’a été trouvé et que les discussions sont toujours en cours.
L’ambiguïté absolue… !!!
Face à cette ambigüité, Universnews a tâté le terrain, en fouillant auprès de nos différentes sources pour avoir une première liste préliminaire des prétendants potentiels pour l’acquisition des parts de Société Générale dans le capital de l’UIB et le résultat est que plusieurs investisseurs sont dans la course, mais aucun accord n’a été conclu jusqu’ici. Selon les premières révélations, tous les investisseurs qui s’intéressaient à l’achat de la part de SG dans l’UIB, qui s’élève exactement à 52,34%, sont issus du secteur privé. Le premier prétendant potentiel acquéreur est le groupe Bouchamaoui. En février dernier, la société City Cars où les Bouchamaoui partagent avec le groupe Chabchoub 66,5 % du capital avait annoncé un franchissement du seuil à la hausse, à hauteur de 10,003 % du capital de la banque UIB. Cette opération vient après que l’actionnaire majoritaire dans l’UIB, à savoir SG, ait annoncé qu’elle est en train de se préparer pour la cession des parts ou totalité de ses parts.
Outre le groupe Bouchamaoui, Attijari Bank, la filiale tunisienne du groupe Attijariwafa Bank, semble être très intéressée par le rachat de l’UIB. Dans les rangs des établissements financiers, il y a aussi Abdelaziz Sassi qui détient 65,52% du capital d’Assurances Maghrebia. Ce dernier avait déjà acheté, durant la première moitié de l’année 2023, par le biais du groupe UFI, un bloc de 33 MDT des titres UIB, soit près de 4% du capital de la Banque. Hormis le secteur financier, il y a le groupe Kilani dirigé par Lassâad et Rafik Kilani.
Dans tout ce round-up, on trouve la touche de l’incontournable Kamel Néji, l’actuel président du Conseil d’administration de l’UIB qui dirige la barque et qui cache dans sa manche de nombreux atouts qu’il n’a pas dévoilés, jusqu’à maintenant, dans tout ce qui se trame, pour la cession des parts françaises de l’UIB. Ce dernier avait récemment déclaré que la Banque serait sur le point de créer une banque privée qui aura pour principale mission de diversifier ses produits et d’optimiser son rendement notamment pour sa clientèle privée. Il s’agit, en effet, d’un ancien projet qui date depuis 2008 et qui vient d’être dépoussiéré. A l’époque c’était Kamel Néji, alors Directeur Général de l’UIB qui avait annoncé la nouvelle.
Avec un produit net bancaire de près de 500 millions de dinars en 2022, l’UIB se classe comme la septième banque du pays. Outre la Société générale, la banque est détenue par le Groupe Bouchamaoui (10%), Groupe Bouaziz-Habib (6%) et le Groupe Sassi (5%).