TUNIS – UNIVERSNEWS Les crédits accordés au secteur des ménages ont affiché un taux d’endettement en progression continue entre 2015 et 2019, pour augmenter de 52.4% en 2020 et baisser de nouveau à 49.5% en 2022. C’est ce qui ressort d’un rapport récent de l’Institut National des Statistiques (INS) intitulé : « Endettement des agents économiques non financiers : Lecture dans les comptes financiers ».
Selon l’INS, ce profil reflète l’évolution des crédits aux ménages qui représente leur unique source d’endettement au regard des instruments financiers recensés, mais également à la trajectoire de la formation du revenu national disponible brut (RNDB).
De plus, l’encours des crédits a constamment augmenté et a plus que doublé entre 2015 et 2022, passant de 26.29 milliards de dinars en 2015 à 55.3 Milliards de dinars en 2022. L’augmentation de cet encours résulte de celle des crédits à la consommation, plus précisément les crédits octroyés pour la rénovation ou l’aménagement de logements et les dépenses courantes, mais aussi ceux à plus longue maturité et destinés à l’acquisition d’habitats.
Selon le même rapport, le flux net des crédits est passé de 1.75 Milliards de dinars en 2015 à 4.06 Milliards de dinars en 2022. Cette évolution est marquée par une baisse en 2019 au niveau de 1.894 Milliards de dinars. Ceci s’explique par la hausse du taux d’intérêt directeur par la BCT à deux reprises afin de faire face à la résurgence des pressions inflationnistes en 2019 et qui représentent un risque pour l’économie. La détérioration du pouvoir d’achat des ménages d’où leurs capacités à s’endetter et le durcissement des conditions monétaires.