TUNIS – UNIVERSNEWS (Agences) – Un élément perturbateur pour les Occidentaux vient d’entrée en scène dans la guerre menée par l’entité sioniste contre les Palestiniens et une grosse tension pèse sur le transport maritime en mer Rouge. Et plus particulièrement dans sa partie sud, dans le détroit de Bab el-Mandeb, l’une des voies maritimes les plus stratégiques de la planète, qui relie la Mer Rouge (et le canal de Suez), au golfe d’Aden et plus largement à l’océan Indien.
Quinze jours après la prise par les rebelles Houthis du navire marchand Galaxy Leader propriété d’une société britannique elle-même propriété d’un homme d’affaires israélien, trois navires commerciaux, dans le sud de la mer Rouge ont été visés dimanche par des attaques depuis le Yémen, notamment avec des missiles et de drones, a annoncé le Commandement militaire américain au Moyen-Orient (Centcom). Ce dernier a dénoncé « une menace directe pour le commerce international et la sécurité maritime ».
Plus tôt, les rebelles Houthis avaient annoncé avoir mené une « opération » contre deux «navires israéliens dans le détroit de Bab el-Mandeb» en représailles à la guerre menée par l’armée sioniste contre le Hamas palestinien à Gaza. Une information contredite par le porte-parole en chef de l’armée israélienne, le contre-amiral Daniel Hagari, qui a déclaré que les deux navires n’avaient aucun lien avec Israël.
Intervention du destroyer USS Carney
Le destroyer USS Carney, un navire de guerre américain, a pourtant porté assistance à trois bateaux commerciaux ayant émis des appels de détresse après des tirs de missile et de drone depuis des territoires contrôlés par les Houthis, a indiqué l’armée américaine dans un communiqué, en précisant que l’USS Carney avait abattu trois drones qui se dirigeaient vers lui. Le destroyer a également détecté un missile, tiré depuis une zone du Yémen contrôlée par les Houthis, qui a fini sa course près d’un navire battant pavillon des Bahamas, le Unity Explorer. Le cargo a ensuite signalé des dégâts mineurs causés par un autre missile provenant d’une zone tenue par les rebelles.
Le Number 9, un vraquier battant pavillon panaméen, a déclaré avoir été endommagé par un missile du Yémen, sans déplorer de victime. Le Sophie II, de même pavillon, a indiqué avoir aussi été touché, sans subir de dégâts importants. Ce dernier n’est pas cité par les Houthis. Leur revendication mentionne uniquement l’attaque du Unity Explorer et dy Number 9 -, l’un visé avec un « missile », l’autre « avec un drone », indique le communiqué.
Plus tôt dimanche, la société de sécurité maritime Ambrey avait rapporté qu’un navire de marchandises britannique avait été touché par un tir de roquette en mer Rouge, « à environ 34,5 km à l’ouest-nord-ouest de Mocha, au Yémen ». Selon Ambrey, la propriété et la gestion du navire attaqué étaient liées à Dan David Ungar, un citoyen britannique répertorié comme résident israélien dans le principal annuaire des entreprises du Royaume-Uni.
L’Iran pointée du doigt par l’armée américaine
Comme d’habitude, les souffre-douleurs des Occidentaux sont les Irainiens. « Nous avons également toutes les raisons de croire que ces attaques, bien que lancées par les Houthis au Yémen, sont entièrement financées par l’Iran », a avancé le Centcom, ajoutant que « les Etats-Unis vont envisager toutes les réponses appropriées en étroite coordination avec leurs alliés et partenaires internationaux ».
Car les rebelles ne vont pas relâcher la pression. Ils assurent qu’ils continueront à cibler les navires israéliens « jusqu’à ce que l’agression israélienne contre nos frères de la bande de Gaza cesse », ont-ils déclaré. Les rebelles font partie de ce qu’ils qualifient d’« axe de la résistance » contre Israël, avec des groupes soutenus par l’Iran, comme le Hamas palestinien ou le Hezbollah libanais.