Le Syndicat des magistrats tunisiens (SMT) a dénoncé, dans communiqué rendu public, aujourd’hui samedi 29 décembre 2018, les mauvais traitements, la violation des procédures et le harcèlement subis par certains magistrats de la part de membres de l’Instance de Vérité et de Dignité (IVD), sous prétexte d’enquête et d’investigation.
Réunie en urgence, lors d’une séance extraordinaire, l’instance administrative a appelé le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) à prendre ses responsabilités légales et morales. En parallèle, elle a invité les magistrats à lui signifier tout dépassement de cette instance.
Le SMT en a profité pour exprimer son soutien indéfectible et sans conditions aux magistrats. Bien qu’il ait affirmé son respect au processus de la justice transitionnelle, il a souligné que son succès dépend du respect de la loi, le tout en évitant la vengeance, la violation et le non-respect des procédures.
Le syndicat rappelle à l’IVD l’obligation du respect du principe de la présomption d’innocence, en tant que principe constitutionnel ainsi que le respect du pouvoir judicaire, en s’adressant aux magistrats, à travers le CSM. Il a également dénoncé la méthode offensante adoptée par l’IVD de Sihem Ben Sedrine, qui convoque les juges en usant de menaces pour avoir leurs déclarations dans des plaintes anonymes faites dans le but de les intimider et de les soumettre.
