- L’Espérance prépare le dossier du recours auprès du TAS
- Chahed parlant de « mascarade : « Tous ceux qui mettent en doute la sécurité en Tunisie, devront assumer leurs responsabilité…
- Mabrouk Korchid : «Une décision politique par excellence… »
- Appel au calme du comité légal de l’EST aux supporters : « Nous défendrons notre droit jusqu’au bout ».
Après l’annonce de la décision du comité d’urgence de la Confédération africaine de football appelant à faire rejouer le match de la finale de la Champions League entre l’Espérance Sportive de Tunis et le Widad athlétique de Casablanca, les déclarations et les réactions ont été nombreuses à plusieurs niveaux
Le président du comité légal de l’Espérance sportive de Tunis, Riadh Touati, a déclaré à Mosaïque FM que la direction de l’équipe s’attendait à une décision pareille de la part de la CAF.
« Il y a quelques jours, la panne de la VAR était le problème. Aujourd’hui, c’est une question sécuritaire », a-t-il précisé poursuivant: « Ahmed Ahmed a même prétendu avoir été agressé et menacé alors qu’il était assis à côté du chef du gouvernement. Ce n’est pas concevable ».
Il a ajouté : »Étant un homme de droit, j’ai conscience qu’est puni une fois celui qui commet une erreur. L’EST n’en a commis aucune et est doublement sanctionnée
Il a également souligné qu’aucun dépassement n’a été enregistré sur le plan sécuritaire. Ce prétexte n’a donc aucun fondement.
A noter que le même Comité a fait savoir qu’il attend l’arrivée de la décision de la CAF par écrit pour se prononcer tout en assurant qu’il est déterminé à défendre les droits du Club et de faire appel auprès du Tribunal d’arbitrage sportif (TAS).
Et d’achever son communiqué par cet appel lancé, dans un style direct, aux supporters des Sang et Or : «Vous avez eu l’habitude de vous comporter d’une manière responsable et civilisée. Gardons notre sang froid et notre unité. Nous défendrons notre droit jusqu’au bout ».
Le chef du gouvernement, Youssef Chahed, a pris position à travers un tweet dans lequel il écrit : « Suite à la mascarade de la CAF, nous saluons nos forces sécuritaires qui constituent un exemple à suivre à travers le monde et tous ceux sui mettent en doute la sécurité en Tunisie, devra assumer ses responsabilité… Bravo au public de l’Espérance pour sa discipline lors du dernier match… Nous défendrons les droits de l’Espérance et de tout autre club tunisien… »
Pour sa part, l’ex ministre des Domaines de l’Etat, Mabrouk Korchid, a publié un statut sur sa page Facebook où il écrit notamment : «
« La décision de la CAF n’est pas d’ordre sportif, mais elle est politique par excellence ». Et d’ajouter sous forme interrogative et exclamative : «
« Pourquoi décide t-on de faire rejouer le match dans un territoire neutre ? La Tunisie n’est-elle pas capable d’organiser des rencontres de football ? Et comment peut-on faire assumer la responsabilité de l’échec du match à la sécurité tunisienne ? A-t-on agressé les joueurs et l’arbitre ? Le président de la CAF s’est-il senti menacé alors qu’il était assis à côté du chef du gouvernement ? », s’est-il indigné.
Korchid a en outre fait savoir que « cette bataille vise à porter préjudice au tourisme, à la sécurité et à la réputation de la Tunisie et qu’il va falloir que nous soyons tous unis ». Pour conclure, l’ancien ministre a lancé un appel au président de la République et au chef du gouvernement à protéger, par tous les moyens, le drapeau tunisien contre ces dépassements… ».
En attendant, les observateurs, plus particulièrement les juristes, estiment que la décision de la CAF n’est motivé par aucun support logique et solide, d’où l’idée voulant dire qu’Ahmad Ahmad a été contraint d’obéir à ses « maîtres marocains » afin de pouvoir leur dire, par la suite lorsque la sentence sera annulée par le TAS, comme cela est attendu, qu’il a fait son « devoir ».