TUNIS – UNIVERSNEWS (Agriculture – M.S.) – Les viticulteurs ont exprimé leur ras-le-bol à cause de l’augmentation du nombre des sangliers dans leurs vignobles. Les sangliers font des ravages. Poussés hors des forêts à cause d’une sécheresse chronique, ils s’invitent dans les vignes pour croquer les raisins en pleine maturation. D’où des dégâts importants constatés par les viticulteurs de la région. A Bouargoub, Kharouba, Borj Hfaïedh et Belli, le nombre de sangliers ne cesse de se multiplier. Il arrive de plus en plus souvent que cet animal sorte des bois et se rapproche des habitations et des vergers pour y chercher à manger. Il mange n’importe quoi. Il absorbe de la terre en forte quantité car il y trouve des oligo-éléments et des sels minéraux indispensables à son organisme. Durant ses intenses virées nocturnes, il parcourt des dizaines de kilomètres et quitte souvent les zones boisées pour traverser les espaces de cultures et de prairies. Opportuniste et omnivore, tout lui semble bon : fruits, racines, rongeurs, maïs, oiseaux.
Il est vrai que le recul des espaces naturels, l’augmentation des quantités de déchets produites et le gaspillage alimentaire qui offre aux nuisibles une nourriture abondante, attirent les sangliers. Sabeur a remarqué que ses vignes de transformation, étendue sur neuf hectares ont été ravagées par les sangliers. Ils débarquent dès la tombée de la nuit et se ruent en groupes dans les vignes. Sans grillages, les cultures seraient en péril.
La plupart des viticulteurs ont témoigné de leur étonnement. La nuit, ces sangliers se nourrissent dans les vignobles. Cette année, justement, l’eau et la nourriture ont manqué dans les zones naturelles. Les sangliers se sont alors approchés des zones agricoles pour tenter de trouver à manger. L’animal est friand des racines et pose actuellement des problèmes aux fellahs. Faut-il penser à mettre en place des battues administratives pour endiguer ce fléau.