TUNIS – UNIVERSNEWS/Agences – La meilleure démocratie du monde pour les pays occidentaux n’est pas le paradis dont ils veulent véhiculer l’image… Israël n’est qu’un pays xénophobe, raciste, extrémiste religieux et intolérant, à tel point qu’on y trouve des pratiques inimaginables… même contre leurs bienfaiteurs chrétiens, dans leur majorité. Face aux Musulmans, c’est encore pire, puisque le pouvoir en place rend légitime les meurtres et les massacres de ceux qui appartiennent à cette religion qui est un obstacle à leur visée.
La police israélienne a déclaré récemment avoir arrêté plusieurs personnes soupçonnées d’avoir craché en direction de pèlerins chrétiens à Al Qods occupée. Cette pratique, répandue au sein de la communauté juive orthodoxe et qualifiée de « vieille tradition juive » par le ministre de la Sécurité nationale d’extrême droite Itamar Ben Gvir, connaît une recrudescence et s’inscrit dans une récente vague d’actes antichrétiens.
Illustration lors de Soukkot – la « fête des cabanes » – qui s’est déroulée jusqu’à samedi 7 octobre cette année et pendant laquelle des dizaines de milliers de pèlerins viennent commémorer l’errance des juifs dans le désert lors de l’Exode : de nombreux juifs religieux, pour la plupart des jeunes, ont été filmés en train de cracher sur des églises ou des fidèles chrétiens croisés au hasard.
Sur une vidéo mise en ligne et massivement relayée sur les réseaux sociaux, plusieurs membres d’une procession de juifs orthodoxes crachent aux pieds de fidèles chrétiens asiatiques portant une croix sur la Via Dolorosa, le parcours traditionnel à Al Qods retraçant le chemin de croix du Christ.
Selon la presse israélienne, le frère de Simcha Rothman, député du Parti sioniste religieux et grand architecte de la controversée réforme judiciaire menée par le gouvernement de Benjamin Netanyahu, figure parmi des personnes interpelées.
Le Premier ministre israélien avait promis dans un communiqué une « tolérance zéro » contre ces actes. « Israël est totalement engagé à sauvegarder le droit sacré de culte et de pèlerinage sur les lieux saints de toutes les religions. Je condamne fermement toute tentative d’intimidation des fidèles et je m’engage à prendre des mesures immédiates et décisives à cet égard », a également tweeté Benjamin Netanyahu.
Mais les condamnations sont loin d’être unanimes au sein de la coalition au pouvoir composée de plusieurs partis extrémistes et ultraorthodoxes. Réagissant aux récentes arrestations sur une radio publique, Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale et leader du parti Force juive, a affirmé que « cracher sur des chrétiens n’a rien de criminel ».
Selon de nombreux observateurs de la vie politique israélienne, la recrudescence de ces crachats n’a rien de surprenant : l’arrivée au pouvoir en novembre 2022 de partis suprémacistes juifs aurait favorisé un climat d’impunité pour des groupes radicaux qui manquent rarement une occasion de s’en prendre aux Palestiniens, aux chrétiens ou à la communauté LGBT++.
« La présence en haut lieu de personnalités politiques de cet acabit a donné le sentiment que tout était permis : c’était ‘On peut faire ce qu’on veut, puisque le ministre de la police est des nôtres' », assure au Figaro Denis Charbit, professeur de science politique à l’Université ouverte d’Israël.
Ces derniers mois, la presse israélienne a rapporté de très nombreuses manifestations de haine antichrétienne. Fin mai, un groupe d’ultranationalistes emmené par le maire adjoint de Jérusalem, Arieh King, avait pris à partie des évangélistes américains, les qualifiant de « missionnaires », une accusation récurrente dans la bouche des juifs ultraorthodoxes à l’encontre de la minorité chrétienne.
En juillet, la vidéo d’un religieux, prié de cacher sa croix par une employée du mur des Lamentations, est venu grossir la liste des incidents entre juifs et chrétiens. Accompagné de la ministre allemande de l’Éducation, l’abbé Nicodème Shnabel s’était vu signifier que cette croix était « vraiment très grosse et inappropriée pour ce site » – alors que le catholique ne se trouvait qu’aux abords du mur des Lamentations, en dehors de l’aire de prière réservée aux juifs. Sous le feu des critiques, la Fondation du patrimoine du mur occidental avait fini par présenter ses excuses.
Un journaliste d’une chaîne privée s’était déguisé en moine franciscain pour mettre en lumière la recrudescence de cette violence dirigée contre la minorité chrétienne. Au bout de cinq minutes à parcourir les rues de Jérusalem, Yossi Eli essuyait crachats et quolibets de la part de juifs ultra-orthodoxes. « Une expérience difficile à digérer », avait commenté le journaliste. « Imaginez la réaction de ces juifs si un chrétien leur avait craché dessus en Europe. »