TUNIS – UNIVERSNEWS Le raz-de-marée prophétisé par certaines parties n’a pas eu lieu. Sans pour autant bouleverser les grands équilibres à Bruxelles, les élections européennes, marquées par une poussée de l’extrême droite dans plusieurs pays, ont provoqué dimanche un séisme politique en France. Comme prévu, les estimations ont confirmé une progression des droites nationalistes et radicales, et un revers cuisant pour les dirigeants des deux premières puissances de l’UE, le chancelier allemand Olaf Scholz et le président français Emmanuel Macron, qui a annoncé la dissolution de l’Assemblée française.
Selon des projections publiées dans la nuit de dimanche à lundi par l’institution elle-même, le PPE décrocherait 189 sièges, les S&D 135 et Renew Europe 83, soit 404 sièges sur un total de 720. Les Verts chuteraient eux à 53 sièges (contre plus de 70 actuellement).
Contrairement aux autres pays européens, la France et l’Allemagne ont payé cher leurs errements politiques… avec le Rassemblement national (RN) mené par Jordan Bardella qui a dominé le scrutin avec plus de 31,5 % des voix, loin devant le parti Renaissance du président Macron (15,2%).
Le RN décrocherait ainsi 31 des 81 eurodéputés français.
En Allemagne, en dépit des derniers scandales qui ont éclaboussé sa tête de liste, l’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD) est créditée de la deuxième place avec 16,5 (16 % des voix), derrière les conservateurs CDU-CSU (29,5-30 %), mais loin devant les partis de la coalition au pouvoir, sociaux-démocrates (14 %) et Verts (12 %).
En Italie, la cheffe de gouvernement italien Giorgia Meloni, qui avait fait de cette élection un référendum sur sa personne, semble avoir réussi son pari : son parti postfasciste, Fratelli d’Italia, arrive en tête avec de 25 à 31 % des suffrages, selon différents sondages réalisés à la sortie des urnes.
Ainsi, les trois pays dont le destin concerne de près les Tunisiens sont dans la tourmente, et dans cette situation, on peut estimer que l’Europe va directement à son suicide, surtout que les Européens le veuillent ou non, ils dépendent pour une grande partie de la situation vécue par leurs voisins du sud du bassin méditerranéen. Ils doivent comprendre que ni les Etats-Unis, ni l’entité sioniste ne peuvent et ne veulent leur venir en aide, parce que le monde entier vit une situation de «sauve qui peut»… et ce n’est pas facile de sortir indemne de cette situation.
Washington a opté, comme toujours, pour la politique de la terre brûlée… et les Européens paient les pots cassés… surtout que l’égoïsme de l’Oncle Sam n’a pas de limites… lorsqu’il s’agit de sauver ses protégés israéliens de la situation dans laquelle ils se débattent.
Nos principaux partenaires sont dans une situation inextricable… et ils ne peuvent que s’en prendre qu’à eux-mêmes pour leur mauvaise gestion…
Le vent a tourné, mais il est, encore temps, de sauver ce qui peut l’être. Certes, l’Europe est une entité avec laquelle il faut compter… mais, si elle est arrivée à ce point-là, c’est simplement parce qu’elle l’a voulu et qu’elle a fermé les yeux sur ce qui peut en découler comme catastrophes au niveau du rejet de tout ce qui est hors-communautaire.
Du côté sud de la Méditerranée, il y a des compétences et, surtout, des pays qui comptent sur la compréhension de ceux qui leur ont volé leurs richesses, durant des décennies, pour qu’il fassent une mea culpa et qu’ils participent un tant soit peu, à leur développement, avec moins d’égocentrisme et plus de malléabilité… parce que, si la tempête arrive, elle emportera tout le monde… avec les flux de subsahariens qui n’attendent que la moindre possibilité de joindre le continent européen… Et, à bon entendeur, salut!!!
MUSTAPHA MACHAT