- Le coût de la rentrée scolaire va dépasser 700 dinars pour un élève de primaire, soit une hausse de 10 à 20% par rapport à la rentrée scolaire 2023/2024
- Les besoins en cahier subventionné sont estimés à 40 Millions alors que le marché n’est alimenté que d’une quantité équivalente à 20 Millions de cahiers
- Les cours particuliers ont un coût exorbitant et constitue un engagement énorme pour les familles tunisiennes qui ne peuvent plus continuer à suivre ce rythme
TUNIS – UNIVERSNEWS (NAT) – Dans une déclaration, ce mercredi 14 août 2024 à Universnews, le président de l’Organisation tunisienne pour informer le consommateur (OTIC), a appelé à l’unification des listes des fournitures scolaires dans tous les gouvernorats du pays dans l’objectif de minimiser le coût et éviter les fournitures non-nécessaires et les cahiers à prix élevés qui coûtent très chers aux familles tunisiennes. Selon lui, certains enseignants exigent des marques de fournitures bien précises qui sont souvent très coûteuses.
Il a par ailleurs dénoncé la vente conditionnée des cahiers subventionnés pratiquée par certaines librairies qui exigent l’achat de toutes les fournitures chez eux en contrepartie des cahiers subventionnés. De plus, a-t-il dit, le cahier subventionné ne couvre même pas 10% des besoins de la population et il n’est pas accessible à tout le monde d’où cette idée d’unifier les listes des fournitures scolaires, selon ses dires : « Nous avons besoin d’une décision de la part de la ministre de l’Education qui exige l’unification des listes des fournitures scolaires dans tous les gouvernorats du pays », a-t-il dit.
Outre la vente conditionnée du cahier compensé, Riahi a dénoncé sa non-disponibilité, faisant remarquer que nos besoins en cahier subventionné sont estimés à 40 Millions alors que le marché n’est alimenté que d’une quantité équivalente à 20 Millions de cahiers, soit seulement 50% des besoins des familles tunisiennes, et c’est la raison pour laquelle, le cahier subventionné ne profite même pas à 10% des familles tunisiennes.
Il a dans le même cadre indiqué que le coût de la rentrée scolaire va dépasser 700 dinars pour un élève de primaire (vêtement, tablier, cartable, livres, fournitures scolaires, etc.), enregistrant ainsi une hausse de 10 à 20% par rapport à la rentrée scolaire 2023/2024. Riahi a fait toutefois remarquer que le coût pourrait être réduit de 30% avec l’unification des listes des fournitures scolaires.
Pour un élève du secondaire, le coût de la rentrée scolaire pourrait atteindre 800 dinars, soit 100 dinars supplémentaire de plus par rapport au coût d’un élève au primaire.
Lotfi Riahi n’a pas toutefois caché sa colère contre les cours particuliers qui se sont poursuivis même pendant les vacances de l’été, avant de souligner que les cours particuliers coutent entre 80 dinars et 120 dinars pour la seule matière d’un élève du primaire et généralement l’élève fait des cours particuliers au moins dans trois matières : « C’est un coût exorbitant et un engagement énorme pour les familles tunisiennes qui ne peuvent plus continuer à suivre ce rythme suite à la cherté de la vie et la dégradation de leurs pouvoirs d’achat. », a-t-il assuré.
Il a d’autre part dénoncé le coût des cours particuliers pour les élèves du bac qui ont également débuté pendant les vacances d’été moyennant des prix très élevés, appelant ainsi à mettre un terme à ce fléau qui ne cesse de fatiguer les familles tunisiennes.
Le président de l’OTIC a aussi pointé de doigt le marché parallèle et les réseaux de distribution informels, appelant ainsi à entamer dès lors, une campagne de sensibilisation contre le danger des produits commercialisés sur ce marché et leurs effets néfastes sur la santé des élèves.