TUNIS – UNIVERSNEWS –Au moment où tout le pays est préoccupé par les conséquences possibles de la Loi de finances 2023, contestée par, pratiquement, toutes les organisations, associations et partis politiques, et qui ne semble plaire qu’au gouvernement qui l’a élaborée et le président le République qui l’a cautionnée et entérinée… un mystère demeure : celui de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat qui n’a commenté, d’aucune manière, cette loi… ce qui est, véritablement, bizarre.
La dernière prise de position de l’UTICA concernant cette question remonte au 9 décembre 2022, et les interrogations se multiplient à propos de ce silence « complice » qui donne à penser que la centrale patronale a les « mains liées » et qu’elle n’a pas la possibilité de contester quoi que ce soit.
Certes, il y a certains flous qui ne se sont pas dissipés, depuis l’arrivée de Samir Majoul à la tête de l’organisation, surtout –à titre d’exemple- qu’il n’y a eu aucune réunion des structures officielles, mais, en particulier, aucune décision concernant la reconstitution du «quartet» du prix Noble de la paix, lors de la période de la Troïka, pour trouver une issue à la crise dans laquelle se débat le pays… Et ce n’est pas habituel pour le patronat qui est impliqué totalement dans le développement de l’économie nationale.
De retour de Libye où il était en prospection pour les entrepreneurs tunisiens, le président de la République et la cheffe du gouvernement ont déroulé le tapis rouge pour le président de la centrale patronale, afin de le convaincre d’adhérer à leurs orientations et de « faire prévaloir l’intérêt supérieur du pays » et de croire que le chef de l’Etat n’a rien contre les hommes d’affaires intègres et les « riches ».
Pourtant, l’UTICA est totalement concernée et elle n’a jamais lésiné sur l’effort et les moyens pour aider au sauvetage du pays… et elle a habitué tout le monde de sa disposition à être partie-prenante pour faire entendre sa voix.
Même les autres membres du bureau exécutif et des autres structures –à l’exception des régions- ne donnent pas signe de vie. Est-ce à dire que l’UTICA et ses responsables ont quelque chose à se reprocher ? Ont-ils adhéré de facto et accepté cette loi de finances ? Ne se sentent-ils pas concernés par ce qui va advenir du pays ?
De nombreuses questions se posent et tout le monde aimerait avoir une idée sur les orientations du patronat et du privé, en général, qui est créateur de richesse et d’emplois !!!
F.S.