TUNIS – UNIVERSNEWS Dans une note de conjoncture économique publiée ce vendredi 12 avril, l’intermédiaire en bourse, Mac Sa a tenu à préciser que durant le premier trimestre de 2024 se caractérise par une faible croissance de la production qui est défavorable à la création d’emplois pour manque d’investissement aussi bien privé que public. Cependant, lit-on dans cette note, l’inflation ralentit et le déficit extérieur est allégé permettant de défendre la stabilité du dinar. Enfin, les besoins du budget de l’Etat ont été bouclés par un recours direct d’emprunt auprès de la BCT, qui n’a pas été directement créateur de monnaie locale car ces montants ont été prélevés sur le stock de réserves en devises pour rembourser la dette extérieure de l’Etat. »,
Pour le reste de l’année 2024, Mac Sa a constaté que la poursuite de la politique de suivi des importations, la mobilisation de financements extérieurs ou d’investissements directs étrangers pour un montant comparable à celui des années passées, et la stabilité des prix internationaux, permettraient à la Tunisie de faire face à tous ses engagements commerciaux et financiers, moyennant une légère baisse acceptable des réserves de change. « Cela présente l’avantage d’éviter le rééchelonnement de la dette extérieure pour que le pays reste crédible, comme il l’a toujours été, en honorant ses dettes à temps. Cela est important pour une économie ouverte sur l’extérieur et qui aspire à un niveau de croissance du PIB et de développement économique et social plus élevé. », a précisé la note.
Et d’ajouter que le déficit budgétaire qui exprime le besoin de financement du budget destiné à combler la différence entre les dépenses publiques et les recettes propres est prévu à 10,6 milliards de dinars auquel il faudra ajouter le remboursement du principal 17,9 milliards de dinars (8,1 intérieurs et 9,8 extérieurs). Ce montant, soit 28,5 milliards de dinars serait financé, selon la Loi des finances de 2024, par des emprunts intérieurs de 11,7 milliards de dinars et des emprunts extérieurs pour l’équivalent de 16,4 milliards de dinars, le reste (0,4 milliards de dinars) provenant de la trésorerie.
Au premier trimestre 2024, devant l’impossibilité de mobiliser ces emprunts extérieurs élevés, l’Etat a fait un recours d’emprunt direct à la BCT pour 7 milliards de dinars. La moitié environ du montant qui a été débloquée n’a pas entraîné une création monétaire qui dépasse les besoins de l’économie, car cela a été tempéré par la baisse des réserves en devises, puisque la BCT fournit à l’Etat des devises pour rembourser la dette extérieure et non des dinars, donc peu d’effet sur la création monétaire nette, selon la note de Mac Sa.