TUNIS – UNIVERSNEWS – Le Front du salut dont la principale composante est le mouvement islamiste Ennahdha a bravé les interdits, dans un acte de désespoir, et a organisé son rassemblement, dans la capitale. Les partisans du mouvement ont été mobilisés, pour une démonstration de force qui n’avait pas eu l’effet escompté, avec des manifestations qui avaient été encadrées par les forces de l’ordre, en vue d’éviter tout dérapage pouvant créer des tensions incontrôlables.
Le ministère de l’Intérieur a annoncé que les unités de sécurité se sont mobilisées pour sécuriser un mouvement de protestation, avenue Habib Bourguiba à Tunis, dans des circonstances normales, conformément aux exigences de sécurité et d’ordre public.
Ce mouvement de protestation a, pourtant, interdit par le gouverneur de Tunis, et cette décision n’a pas été respectée, notant que le ministère public a été informé de toutes les étapes et des circonstances de ce mouvement.
Le Front avait déposé, auprès du gouvernorat de Tunis, Kamel Fékih, une demande pour l’organisation d’une marche qui part de la Place de la République pour arriver à l’avenue Habib Bourguiba, en passant par l’Avenue de Paris. Pour le Front de salut, cette marche est organisée en protestation contre « les arrestations politiques et la violation des libertés individuelles et collectives ».
Le président fantoche du Front, Mohamed Néjib Chebbi, utilisé comme bouclier par le mouvement islamiste Ennahdha, a annoncé qu’un sit-in hebdomadaire sera organisé, jusqu’à la libération « des prisonniers politiques », tout en appelant à l’union des forces de l’opposition –dans une allusion à l’Union générales tunisienne du travail (UGTT), afin de démontrer que les acquis du peuple tunisien sont irréversibles.
En présence de la presse et des caméras, un officier des forces de l’ordre s’est adressé aux manifestants pour leur recommander d’éviter tout dérapage, afin de ne pas pousser les policiers à intervenir.