TUNIS – UNIVERSNEWS (NAT – MS) – Avec le passage du temps, certaines traditions culinaires commencent à passer progressivement aux oubliettes, voire à disparaître carrément, laissant place à de nouvelles habitudes répondant aux exigences contemporaines des gens, notamment en rapport avec l’aspect culinaire. C’est le cas au Cap Bon où certaines familles demeurent encore très attachées aux traditions de ce mois de mai, qui est une occasion de perpétuer des traditions culinaires.
A Hammamet, on célèbre le 14 mai, le Mayou El Ajmi. Le « couscous de mai » marque le début des moissons chez les agriculteurs mais « les gens de la ville » pratiquent aussi et toujours cette tradition ancienne. Une bonne occasion de se réunir en famille ou entre amis. De nombreuses ménagères hammametoises se mobilisent pour préparer le couscous de Mayou. Ces femmes qui ont reçu les recettes de ce plat, transmises de génération en génération, s’appliquent à préparer ce couscous avec de la viande sans sauce de tomate. Une recette sucré-salée qui mélange fruits secs croquants et viande. Les ingrédients du couscous Mayou : couscous, pois-chiches, raisin sec, œufs imprégnés au Safran, amandes décortiquées, viande de mouton, bonbons…
C’est un couscous de fête et de célébration. Un vrai délice donnant, pour le plaisir du palais, un goût succulent à ce plat. Pour donner à ce couscous un goût plus authentique, on l’assaisonne de beurre salé fondu aux raisins secs. Une fois préparé, ce mets est dégusté dans un grand plat en présence de tous les parents et grands-parents, dans une ambiance conviviale.
Le mois de mai est un moment propice pour perpétuer les traditions culinaires propres à ce jour et qui sont respectueusement observées. Pas plus loin, à Nabeul, on prépare l’Ojja de Mayou. Ce mélange d’épices allie plusieurs saveurs dont le piment séché et la menthe. Le kilo de Harisset mayou oscille entre 30 et 35 dinars. Les Ingrédients d’Ojja Mayou sont le piment rouge séché et broyé, la Rue-verte (figel), le menthe poivrée (mentha), menthe (nanaa), la marjolaine (Mardkouch), l’ail vert (Thoum), les feuilles de mûrier, d’amandier, d’olivier, d’agrumes.
Les femmes nabeuliennes mettent ces plantes aromatiques et feuilles à sécher avec le piment rouge sec et les broient ensemble. Puis elles mettront la harissa dans une petite amphore en terre cuite «mokhfia» bien fermée. Vers le 14 Mai, la fête du début de la moisson, on prépare des mini-omelettes ‘Ojjet Mayou ‘’ avec cette Harissa (peu piquante). Il suffit de mettre dans une poêle 4 œufs et 2 à 3 cuillères à soupe de Harriset Mayou pour obtenir à la fin des omelettes aux allures de beignets. Ceci sans oublier la préparation du » Foul Mdamess » des fèves bouillis et servis avec un mélange d’huile d’olive, cumin, sel et Harissa