TUNIS – UNIVERSNEWS (Justice) – Le juge d’instruction près le tribunal de première instance de Sfax a émis des mandats de dépôt à l’encontre d’un ancien maire, de deux employés, d’un directeur exécutif d’une association et d’un ancien président d’une autre association s’occupant des affaires des immigrés subsahariens, pour des accusations liées à la traite des êtres humains et au blanchiment d’argent par une alliance qui a exploité les facilités que confèrent les caractéristiques de ses prérogatives et de l’activité professionnelle et sociale.
Le juge d’instruction chargé de l’enquête a décidé de maintenir en liberté deux responsables régionaux et les présidents actuels des deux associations précitées, ainsi que le responsable d’une branche d’une association active dans le domaine de la santé.
Selon les données révélées par les investigations effectuées par les agents de la brigade de recherche financière et économique de la police d’Al-Gorjani, un ancien maire appartenant à un ancien parti politique au pouvoir ont créé une cellule pour les affaires d’immigration, supervisée par la commission des affaires administratives de la municipalité, et a créé un bureau spécial pour l’orientation des immigrés, supervisé par un représentant municipal, sans l’approbation des autorités régionales et centrales. Cela a permis aux deux associations d’obtenir de subventions étrangères et tunisiennes dépassant deux millions de dinars, selon les pièces du dossier.