- Plus de 2500 permis de conduire des motos, accordés par l’ATTT jusqu’à décembre 2023
- Les contrevenants risquent d’écoper de 6 mois de prison et d’une amende qui peut aller jusqu’à 500 dinars
- La dernière tranche d’âge de 16 à 25 ans est devenue éligible à cette loi, à partir du 1er janvier 2024
TUNIS – UNIVERSNEWS (Nat) – Dans une interview accordée à Universnews, le président de l’Observatoire national de la sécurité routière, Mourad Jouini a déclaré que 2561 permis de conduire moto ont été accordés par l’agence Technique des Transports Terrestres (ATTT) jusqu’à la date du 31 décembre 2023.
Il a par ailleurs précisé qu’en vertu de l’arrêté gouvernemental n°510-2021, tous les propriétaires de motos, toutes les catégories, sont désormais obligés d’être munis d’un permis de conduire, avant de rappeler que cette loi est en vigueur déjà depuis janvier 2022 mais son application n’a concerné que deux tranches d’âge, la première est celle ayant 40 ans et plus tandis que la deuxième est de 25 à 40 ans. La troisième tranche est celle ayant un âge entre 16 et 25 ans. Selon lui, c’est la dernière tranche d’âge qui est devenue éligible à cette loi, à partir du 1er janvier 2024, et qui devrait obligatoirement avoir un permis de conduire.
Il a tenu en outre à préciser que l’examen ne sera que théorique (code) moyennant une formation dans les autoécoles : «Il n y’aura pas d’épreuve pratique ! C’est une formation théorique de quelques heures visant à renforcer la sécurité routière de tous les usagers de la route et à réduire les accidents impliquant les motocyclettes », a-t-il dit.
Non, ce n’est pas gratuit !
Il a dans le même contexte souligné que pour obtenir un permis de conduire, les conducteurs de motocycles, doivent bénéficier d’une formation sur les règles de circulation, de signalisation et de comportement responsable sur la route. «Certains conducteurs n’ont pas de bonnes connaissances dans les techniques de conduire comme la priorité et la signalisation», a-t-il encore souligné.
Selon lui, des sessions de formation ont été organisées, en collaboration entre l’ATTT, l’observatoire de la sécurité routière et le ministère de l’Intérieur, au profit des auto-écoles pour pouvoir former pertinemment les conducteurs de motocycles.
Il a toutefois démenti la gratuité de cette formation : «Non c’est au contraire ! La formation ne sera pas gratuite pour les conducteurs de motocycles (…) ils doivent payer toutes les charges de l’auto-école (frais d’inscription, de l’épreuve, de la formation et après du permis). La formation qui est gratuite est celle dont les auto-écoles ont bénéficié et non pas celle qui devrait être assurée par les auto-écoles», a assuré Jouini, appelant à s’inscrire auprès des auto-écoles comme point de liaison entre l’Agence et les propriétaires de motos.
Mourad Jouini a tenu toutefois à rassurer sur le coût de cette formation : «Cela ne doit pas être trop cher (…) Au total, ça va couter près de 100 dinars», a-t-il estimé.
Cessions de formation
Poursuivant ses paroles, il a souligné que l’observatoire a organisé plusieurs sessions de formation au profit des conducteurs de motos, en collaboration avec l’instance nationale des auto-écoles sur l’espace routier et les interactions entre les usagers de la route. A ce jour, plus de 500 conducteurs de motos ont été formés sur cette question. Ces campagnes de sensibilisation vont encore se poursuivre et vont toucher toutes les régions et les différents gouvernorats.
Il a sur le même sujet affirmé que l’observatoire a entamé déjà des campagnes de sensibilisation et de formation sur l’obligation de passer cette épreuve et d’obtenir un permis de conduire.
Le président de l’Observatoire de la sécurité routière a fait remarquer qu’au début la loi sera appliquée avec un peu de souplesse, mais après une période, aucune infraction ne sera autorisée. Selon lui, conduire une motocyclette sans ce permis constitue une infraction qui expose les contrevenants à des amendes, voire à des peines de prison, conformément à l’article n° 87 de la loi de 1999 du code de la route. Les amendes prévues pour cette infraction varient entre 100 et 500 dinars, tandis que la peine de prison peut aller jusqu’à 6 mois.