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Brisant l’adage du « jamais 2 sans 3 », elle gagne à Birmingham après la perte de 2 finales et bat celle qui l’avait battue à 2 reprises
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Sans moyens et délaissée par la Fédération tunisienne, notre championne se débat au millieu du gotha mondial de tennis
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Elle est contrainte de réaliser des performances pour pouvoir financer sa carrière, sa préparation et ses participations.
Ons Jabeur vient de prouver qu’à cœur vaillant, rien n’est impossible. En effet, à force de persévérance et de détermination, elle a fini par décrocher ce fameux titre de tennis dans le circuit WTA marquant son nom au palmarès en tant que la première joueuse arabe et africaine à obtenir une telle consécration.
Pourtant, Ons Jabeur a réalisé cet exploit à la force de ses bras et de son mental dans le sens où, à chaque fois, qu’elle joue à l’étranger, de la France à l’Australie en passant par les USA, la Grande Bretagne, la Russie et bien d’autres contrées, elle est toujours livrée à elle-même.
La Fédération tunisienne de tennis ne lui a jamais apporté une quelconque aide, sachant que ce genre de discipline sportive nécessite des moyens logistiques, humains et financiers énormes. C’est dire qu’elle est contrainte de réaliser des performances pour pouvoir financer sa carrière, sa préparation et ses participations.
Pire encore, ladite fédération de tennis, a décidé, à un certain moment d’arrêter de lui payer son préparateur physique qui, pourtant, ne revenait pas cher dans le sens où il se trouve être, en même temps, son époux, ce qui lui permet de frapper, d’une pierre, deux coups, puisqu’il lui assure, aussi, un réconfort moral et psychologique dont l’impact est prouvé de par les performances sportives réalisées.
Ainsi, au moment où les autorités sportives dépensent des sommes considérables pour récolter des « vestes » dans ceratines disciplines collectives et dites populaires, on néglige bien d’autres dont le tennis qui permet à ses adeptes une grande notoriété dans le sens où il est vulgarisé à la plus grande échelle internationale grâce à une sponsorisation extrême des tournois internationaux.
D’ailleurs, notre champoionne est approchée par de grands médias sportifs européens et maéricains pour des interviews, ce qui lui donne l’occasion de véhiculer une image hautement positive de la Tunisie et, plus précisément, de la Femme tunisienne à la pointe de l’émancipation féminie arabo-africaine.
Par contre, les médias tunisiens lui tournent le dos sauf en de rares occasions pour lui poser des questions indécentes du genre : « combien de millions a-t-elle gagnés durant sa carrière ?!!!
Autre point à relever. On a constaté que même nos médias, se font la course pour diffuser ses victoires, mais à chaque contreperformance, on ne voit plus rien et on ne lit plus rien sur cette championne humble, forte, mais terriblement seule.
Or, Ons Jabeur a, ainsi, marqué l’histoire du tennis tunisien, arabo-africain et international, d’une pierre blanche. Elle est déjà entrée dans l’histoire par la grande porte. Son nom restera gravé, quoiqu’il arrive, dans les mémoires.
Mais de par son tempérament de feu et gagneur et son talent illimité, la belle, charmante et, surtout, battante, Ons Jabeur est appelée à enrichir son palmarès par d’autres exploits et d’autres victoires pour atteindre son objectif tant rêvé à savoir la prochaine entrée dans le gotha du Top Ten mondial !…
Noureddine HLAOUI