Par Mustapha MACHAT
Comme prévu et comme l’avait révélé, la présidente du Parti Destourien Libre (PDL), le bureau de l’Assemblée des représentants du peuple s’est réuni, ce matin du lundi 28 mars 2022, et a décidé de tenir deux séances plénières, la première convoquée pour après demain, mercredi 30 mars 2022, et la seconde devant se tenir le 2 avril prochain.
Ainsi, la séance plénière du 30 mars devrait porter sur l’annulation des mesures exceptionnelles alors que la seconde est censée examiner la situation économique et financière du pays sans oublier qu’une trentaine de députés gelés auraient réclamé la reprise des activités parlementaires, selon un communiqué rendu public par le Nahdhaoui, Maher Medhioub sur sa page officielle Facebook.
Où va-t-on ?
Comment un Parlement, dont les activités sont gelées, puisse agir de la sorte et entreprendre une action aussi folklorique pour prendre des mesures aussi graves pour l’avenir du pays avec la mise en place d’un pouvoir parallèle qui ne reconnaît pas l’article 117 instituant une gouvernance par le biais de décrets présidentiels.
Une action menée en toute impunité ! Pire encore, dans la motion, déjà prête, l’ARP se propose d’annuler toutes les décisions émanant de ce décret dont théoriquement et en premier lieu, la nomination du gouvernement de Nejla Bouden.
Ni plus, ni moins !!
Il faut dire, aussi, que les trois derniers décrets concernant la réconciliation pénale, les sociétés citoyennes et la lutte contre la spéculation sont mis à l’index alors que leur initiateur, en l’occurrence le chef de l’Etat, n’admet aucun dialogue avec aucune partie.
Mais ceci ne justifie nullement ce forcing de retourner en arrière, plus particulièrement la reprise des activités du parlement dans sa formule d’avant le 25 juillet, un retour inacceptable par les Tunisiens et que seuls les Nahdhaouis du Cheikh et leur « pare-à-choc » d’al Karama sont partisans d’un tel retour, car ils veulent reprendre leur « théâtre » de mauvais goût En tout état de cause, si les « Frères » ont mis au point un tel manège bien ficelé, cela veut dire qu’ils ont des garanties, ou du moins des promesses sérieuses de soutien de la part de parties étrangères, d’où la nécessité et l’urgence pour Saïed de couper l’herbe sous les pieds des islamistes et de trouver une issue, tant qu’il es temps, au blocage actuel.
M .M