
Ouverture de la saison de la chasse ce dimanche
Tunis, UNIVERSNEWS (NAT) – La saison de la chasse débute ce dimanche 5 octobre 2025. Les passionnés se préparent selon le calendrier établi par le décret ministériel annuel, qui régit les périodes d’ouverture et de fermeture de la chasse. Aucun changement n’a été apporté en concernant le nombre de différentes espèces de gibier autorisées à la chasse jusqu’au 20 septembre 2026. Cette réouverture et l’organisation de l’activité de chasse sont à même de contribuer à la préservation de l’équilibre écologique et biologique et des richesses naturelles, à lutter contre la chasse anarchique ainsi qu’à la promotion de cette activité et la consécration de son rôle dans le développement de l’économie nationale.
La chasse du lièvre, de la perdrix, de la caille sédentaire, du pigeon biset et du ganga unibande est fixée du 5 octobre au 7 décembre 2025, selon un arrêté du ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche maritime publié au Journal Officiel de la République Tunisienne du 29 Août courant (JORT). Le sanglier et le loup doré africain pourront être chassés du 5 octobre 2025 au 1er février 2026, et jusqu’au 26 avril 2026 dans les gouvernorats du Sud et du Centre (Tozeur, Kébili, Gafsa, Gabès, Tataouine, Sfax, Sidi Bouzid et Kasserine). La chasse des oiseaux migrateurs (pigeon ramier, grives, étourneaux, bécassines, colverts, sarcelles, foulques et pluviers) est prévue du 9 novembre 2025 au 15 mars 2026. La bécasse des bois ne sera autorisée que dans certaines zones forestières du Nord (Manouba, Siliana, Jendouba, Bizerte, Béja, Nabeul, Le Kef, Ben Arous et Zaghouan). La chasse à l’épervier de la caille sera autorisée à Nabeul du 5 avril au 28 juin 2026. Enfin, la tourterelle, le pigeon biset ainsi que les gangas (cata, tacheté et couronné) pourront être chassés du 26 juillet au 20 septembre 2026.
Chaque chasseur doit être affilié à une association régionale et s’acquitter d’une cotisation (50 dinars pour les nationaux, 100 dinars pour les étrangers résidents temporaires). Les licences, délivrées par la Direction générale des forêts, incluent des redevances spécifiques pour la fauconnerie, réservée aux nationaux. L’arrêté impose par ailleurs des mesures de protection de l’environnement, telles que l’interdiction d’abandonner des douilles ou déchets, et prévoit la possibilité de fermer prématurément certaines chasses si les conditions écologiques l’exigent
Halte au braconnage !
Bien que le secteur de la chasse en Tunisie soit en plein essor, il demeure sous la menace constante du braconnage. Ce fléau met en péril la biodiversité et fragilise les efforts de préservation des écosystèmes. Le ministère de l’agriculture, en collaboration avec la direction des forêts, redouble d’efforts pour concilier développement économique et protection de la faune tunisienne. Le braconnage constitue pour lui un fléau et une vraie menace pour de nombreuses espèces animales en voie de disparition en Tunisie et une violation flagrante des lois tunisiennes (Code forestier) mais aussi des nombreuses conventions internationales, dont les plus importantes sont la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore menacées d’extinction dite ‘’Cites’’, la Convention africaine pour la conservation de la nature et de ses ressources adoptée en Algérie en 1975. Une des raisons de la progression de ce fléau est l’ignorance par beaucoup de chasseurs des caractéristiques des espèces de gibier, leur comportement, leur habitat, leur nourriture, leur reproduction…. C’est la raison pour laquelle le permis de chasser devrait exiger comme dans les autres pays un examen pour tester les connaissances du chasseur sur ce registre mais aussi sur la législation et les règles de sécurité. Plusieurs associations régionales des chasseurs ont organisé, en collaboration avec la Fédération nationale des associations de chasse des journées scientifiques pour faire face à ce braconnage qui alimente le commerce illégal des espèces rares. On estime que l’extinction d’une seule espèce peut conduire à la disparition d’une trentaine d’autres. Autrement dit, la préservation de la biodiversité est un point fondamental de toutes les politiques d’aujourd’hui. 60 % des espèces sauvages de notre planète ont disparu en l’espace de 40 ans et au rythme actuel qui est le nôtre, il faudra beaucoup moins de temps pour voir s’éteindre le reste. (M.S)