Le GCT pointé du doigt… et la tension monte à Gabès!!!

Tunis, UNIVERSNEWS (NAT) – La tension monte à Gabès et les citoyens expriment leur ras-le-bol, surtout que personne n’a écouté leurs plaintes et que leurs enfants sont victimes d’intoxications dues aux émanations de gaz lors du traitement du phosphate. Les habitants de Chatt Essalam, à Gabès, ont poursuivi, vendredi, la fermeture de la route menant à la zone industrielle pour protester contre ces émanations gazeuses provenant des unités industrielles du Groupe Chimique Tunisien (GCT).

Cette action a commencé à la suite d’informations faisant état de cas d’asphyxie parmi plusieurs élèves du collège de Chatt Essalam, affectés plus tôt dans la journée. Selon des témoins sur place, les élèves concernés ont été transportés d’urgence à l’hôpital universitaire de Gabès pour recevoir les soins nécessaires.

Les protestataires ont également menacé d’entrer dans la zone industrielle, dénonçant la récurrence de ces incidents, puisqu’il il s’agit en effet du deuxième épisode d’asphyxie enregistré en moins d’un mois dans le même établissement scolaire, après d’autres cas similaires survenus à Ghannouche.

À rappeler que les habitants de Chatt Essalam avaient déjà observé, jeudi, un rassemblement de protestation pour dénoncer la dégradation persistante de la situation environnementale dans la région et les effets nocifs des émissions industrielles sur la santé des habitants.

Pour sa part, l’Union régionale du travail (URT) à Gabès a averti, vendredi, qu’une grève régionale serait envisagée si aucune mesure immédiate n’est prise pour endiguer ce qu’elle qualifie d’ »anéantissement de l’environnement »  et assurer des solutions durables au dossier environnemental. 

Dans un communiqué, l’URT a souligné que les incidents répétés d’asphyxie causés par les fuites de gaz du Groupe chimique tunisien (GCT) sont liés à la vétusté des équipements, affirmant que « la région de Gabès est devenue sinistrée face à l’absence d’interventions sérieuses et urgentes pour l’entretien, le remplacement et la modernisation des canalisations et des installations industrielles ».

Le syndicat a ajouté que « les fuites quotidiennes de gaz et les cas d’asphyxie révélés exposent la fragilité du système sanitaire local, incapable d’assurer la prise en charge rapide et efficace des élèves affectés ».

Bouton retour en haut de la page