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Hammamet exerce une attraction particulière sur les Italiens… C’est un choix qu´aucun ne regrette
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Le pays, qui tente d’attirer les étrangers, leur offre soleil, pouvoir d’achat et sentiment de sécurité
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Le climat de la ville est caractérisé par un nombre important de jours ensoleillés, sa proximité géographique de l’Italie, sa vocation touristique et sa douceur de vivre
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Rien de difficile pour s’installer à Hammamet qui se présente comme une ville cosmopolite où se mêlent harmonieusement traditions et modernité
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Ces italiens ne chôment pas mais s’impliquent davantage dans la vie sociale et culturelle du pays
TUNIS – UNIVERSNEWS (Nat) – Hammamet figure en très bonne place parmi les destinations préférées des Italiens. Que ce soit pour une reconversion professionnelle ou une retraite paisible, Hammamet est le lieu de prédilection de nombreux étrangers en quête de nouvelle expérience. Parmi les expatriés qui ont fait le choix de s’établir dans la Ville des jasmins, à une heure de l’Hexagone, Hammamet exerce une attraction particulière sur les Italiens. C’est un choix qu´aucun ne regrette. Ils ont su, sans trop de difficultés, s’intégrer et s’adapter au rythme et aux coutumes tunisiennes. Ces retraités italiens ne se sentent pas seuls, loin de là. Ils sont tous heureux de leur choix et profitent de cette nouvelle étape de leur vie en toute sérénité surtout qu’ils payent des impôts dérisoires sur un pourcentage infime du revenu brut.
Depuis plus de quinze ans, le départ à l’étranger, synonyme d’évasion, est une alternative en hausse pour les Italiens. Beaucoup mettent le cap sur la Tunisie. Le pays, qui tente d’attirer les étrangers, leur offre soleil, pouvoir d’achat et sentiment de sécurité. Pour Giuseppe Garozzo délégué pour la Tunisie de la CIM, la Confédération italienne du Monde à Hammamet et Président du Rotary Club Méditerranée d’Hammamet, « le climat de la ville caractérisé par un nombre important de jours ensoleillés, sa proximité géographique de l’Italie, sa vocation touristique et sa douceur de vivre ont naturellement fait de Hammamet une destination privilégiée pour les Italiens. Cette belle cité a ainsi connu une vague inédite d’installations. Ils sont 8000 à 10000 italiens à choisir cette ville qui s’est adaptée pour répondre aux besoins de cette population nouvelle, tout en conservant un exotisme si séduisant aux yeux d’une communauté européenne de plus en plus nombreuse. C’est ainsi que s’est développé un cercle vertueux entre une ville toujours plus accueillante et une population italienne qui trouve ici le dépaysement et le bonheur qu’elle est venue y chercher. La Tunisie offre une culture riche et fascinante, très différente de celle d’Italie. Les Italiens peuvent s’attendre à être immergés dans une nouvelle culture, des saveurs incroyables et des traditions qui leur étaient peut-être inconnues jusqu’à maintenant».
Dr. Giuseppe Garozzo estime que cette communauté représente un très gros pouvoir d’achat. En effet, ces nouveaux résidents ont un revenu qui oscille entre 20.000 et 570.000 euros par an. Avec un salaire mensuel de 1000 à 1500 euros, on peut vivre aisément à Hammamet malgré la hausse des prix des loyers. C’est cher et inabordable dans certains endroits. On compose avec l’inflation. Mais on est habitué. Coût de la vie, climat, sécurité, facilité d’intégration, prix de l’immobilier, soins médicaux… sont des arguments pour attirer les Italiens à Hammamet.
Une retraite dorée à Hammamet
Parce que le coût de la vie est moins cher qu’en Italie, que l’hiver est doux, les Tunisiens accueillants, les Italiens retraités sont de plus en plus nombreux à passer tout ou partie de leur retraite ici. Ettore Minniti, écrivain au journal « Les éditeurs » avoue une grande admiration pour Hammamet : « Mon grand-père a vécu durant la deuxième guerre mondiale à Tunis. Vivre à Hammamet est le rêve de beaucoup d’Italiens. Entre le faible coût de la vie et le soleil tout au long de l’année, la ville est de plus en plus prisée par les expatriés. Les Italiens font partie de ceux qui le choisissent le plus, puisqu’ils sont la communauté étrangère la plus importante dans la cité. Administrativement, rien de difficile pour s’installer à Hammamet qui se présente comme une ville cosmopolite où se mêlent harmonieusement traditions et modernité. De l’authentique quartier de la Médina avec ses souks animés au quartier chic et branché de l’Hivernage, chaque quartier de la ville possède son propre charme et style de vie. Entre le faible coût de la vie, la courte distance avec l’Italie et bien d’autres atouts, l’expérience en vaut la chandelle. On profite de cette diversité en explorant les différents endroits et activités qu’offre Hammamet, comme des randonnées dans les montagnes, des promenades sur les plages de sable, des activités culturelles. Alors si vous êtes à la recherche d’un véritable dépaysement sans trop vous éloigner d’Italie, Hammamet ne vous décevra pas. »
Lo Menzo Giuseppe, professeur en médecine légale à Catania, aime séjourner et passer sa retraite à Hammamet. « J’ai eu un réel coup de cœur pour la ville d’Hammamet depuis 1967. Dès mon premier séjour, j’ai su que quelque chose m’attendait ici. Le soleil brille et il n’y a pas de stress ! Un bon climat est très important pour le moral. Les Tunisiens sont très avenants, toujours prêts à rendre service. Le coût de la vie est 25% moins élevé qu’en Italie. Le pays est sûr, avec une douceur de vivre qui rappelle l’Italie des années 70. Les prix sont souvent bien plus avantageux qu’en Italie, et vous pourrez communiquer avec les habitants dans la langue de Molière ».
Sa femme Cettina apprécie beaucoup la vie à Hammamet. « Ici, la vie est cool. Lorsque je vois mes amis, on se retrouve pour prendre un verre ou passer un peu de temps dans un café. Il n’y a que des avantages à vivre à Hammamet : « Le soleil, la plage, les copines, les relations qu’on noue, tout est agréable. Les habitants sont connus pour leur hospitalité et leur gentillesse, ce qui peut rendre l’expérience d’adaptation plus agréable pour les nouveaux arrivants. Que ce soit pour une retraite agréable ou un nouveau cadre de vie, toutes les raisons sont bonnes pour s’installer à Hammamet».
C’est l’avis de Sarah, amoureuse de la Cité des jasmins. «Hammamet est un endroit dont nous sommes tombés amoureux, car la vie ici, a un rythme et des saveurs qui nous ramènent à notre jeunesse. C’est une ville à dimension humaine. Elle dispose de toutes les infrastructures nécessaires. Elle est proche de la capitale, située à 60 km de là, et elle est desservie par un réseau de bus connecté à d’autres villes. Nous avons réussi à nous faire beaucoup d’amis tunisiens. Mais nous avons des relations très amicales avec les commerçants qui nous entourent, comme le marchand de fruits et légumes, la couturière, le boucher, l’esthéticienne, le coiffeur, ainsi qu’avec les habitués du café bar et les voisins,» dit-elle.
Chez certains retraités italiens hommes, la possibilité de rencontrer une femme, jeune qui plus est, constitue une motivation récurrente. Hammamet est vue comme un Eldorado par certains hommes âgés Le scénario classique pour les retraités est celui d’un voyage lors duquel ils ou elles rencontrent un ou une partenaire. Internet joue souvent le rôle de passerelle.
Pour Nadia, l’amour ne connaît pas de frontières, et cela est d’autant plus vrai dans le cadre d’une expatriation ! Le mariage mixte, tuniso-italien, est un fait social qui s’est répandu depuis que l’immigration vers l’autre rive a commencé. Plusieurs italiens divorcés, séparés ou même célibataires pensent se marier une fois les conditions sont réunies.
Nadia, une Goulettoise, divorcée a accepté de se marier avec un italien un peu plus âgé. Cette union qui date de 3 ans a réussi. A les voir, ils paraissent heureux, chacun a accepté l’autre avec ses différences. Il n’y a pas eu de vraie opposition, se souvient-elle. «Il y a un respect mutuel des deux côtés, de la générosité et un désir d’ouverture. Il est aimable, gentil, serviable. Il gâte mes deux enfants et les rend heureux. Il me respecte et me gâte. On s’entend parfaitement. C’est l’essentiel», dit-elle. Dans ces unions, les deux sexes trouveraient leur compte.
S’engager pour les plus démunis
Pour de nombreux Italiens, l’âge de la retraite marque le temps d’un nouveau départ, au sens propre. Ils sont des milliers à lier des relations avec la population locale. Ces italiens ne chôment pas mais s’impliquent davantage dans la vie sociale et culturelle du pays. S’engager avec les plus démunis, tel est leur objectif comme en témoigne ce projet de prise en charge éducative « Au bonheur des enfants » pour des écoliers à besoins spécifiques et issus de familles nécessiteuses qui a vu le jour à Mahdia grâce à un groupe d’Italiens, résidant à Hammamet.
Giuseppe Garozzo, délégué pour la Tunisie de la CIM et des COMITES se dit confiant que d’autres événements, pour des levées de fonds nécessaires, seront organisés à cadence régulière afin de garantir une continuité dans le temps dudit projet. Et d’ajouter : « Une convention est signée avec une école primaire à Mahdia afin d’initier certains élèves à l’apprentissage de l’Italien. Une fois formés dans des centres de formation professionnelle, ils seront recrutés en Italie. Nous avons lancé une action au profit de l’association ‘’La Voix de l’Enfant’’ de Mahdia pour soutenir ses actions en faveur de la protection, de l’épanouissement et de l’intérêt supérieur des enfants. Ainsi, nous nous sommes mobilisés pour soutenir cette cause en collectant des dons en faveur de l’association. D’ailleurs une cérémonie de remise de ces dons aura lieu le 14 décembre de ce mois au siège de l’Association. Côté culturel, nous lançons un concours d’écriture, gratuit, à destination de 40 participants italiens d’Hammamet. Il s’agit d’envoyer un conte qui décrit l’expérience vécue par chacun en Tunisie. Il y aura trois prix qui seront décernés le 27 janvier 2024 en présence de l’ambassadeur d’Italie et des autorités locales et régionales. Les meilleurs contes seraient publiés dans un recueil ». La ville d’Hammamet est devenue le nouveau paradis de ces retraités italiens : « On vit ici comme des rois et nous ne sommes pas prêts à quitter cette belle cité», disent-ils.
M.S.