TUNIS – UNIVERSNEWS – Il est difficile de croire que les rapports de Nations-Unies sur certains aspects de la vie publique soient erronés, surtout au niveau des droits de l’Homme, pourtant, les autorités tunisiennes aiment le faire croire aux Tunisiens.
Ces dernières années, l’accès à l’eau est devenu un problème pour le citoyen tunisien, surtout en été, lorsque la consommation de cette denrée vitale augmente beaucoup, avec des coupures à répétitions et même des zones privées d’eau pour des longues périodes.
Le constat est accablant pour les pouvoirs publics tunisiens et le rapport de l’ONU reflète totalement la réalité. Le Rapporteur spécial de l’ONU sur les droits de l’Homme à l’eau potable et à l’assainissement avait exprimé, le 28 juillet dernier, son inquiétude quant à la multiplication des fuites qui provoquent des coupures d’eau à répétition et l’infiltration de produits polluants dans le réseau d’eau, appelant les autorités tunisiennes à élaborer un plan pour le renouvellement du réseau d’alimentation en eau.
« Le gouvernement tunisien est appelé à garantir l’accès de tout le monde à l’eau potable. La rareté de l’eau ne justifie point le non-respect de droit d’avoir accès à l’eau potable et à l’assainissement», avait-il affirmé. Et, cela n’est que la triste réalité que personne ne peut démentir, surtout le citoyen tunisien qui souffre le martyre.
Pourtant, le ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Mahmoud Elyès Hamza y trouve à redire. Il a indiqué que certaines données et chiffres relatifs à la situation du secteur hydraulique en Tunisie qui ont été fournies récemment par le Rapporteur spécial de l’ONU sont « erronés » et « infondées ».
Elyès Hamza a déclaré que les coupures d’eau dans certaines régions durant la haute saison estivale, sont dues principalement à une pénurie des ressources hydrauliques qui est la conséquence de sept années de sécheresse en Tunisie. Mais, la couleuvre ne peut pas être avalée par les Tunisiens, surtout dans certaines zones qui ne disposent pas de l’eau potable, même au Nord-Ouest et que les coupures à répétitions sont les résultats d’une canalisation usées et très anciennes. Mais, si le ministre n’est pas à l’écoute des doléances des citoyens et de leurs revendications… et si on veut cacher la lumière du soleil avec un tamis, c’est une autre paire de manche !
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