TUNIS – UNIVERSNEWS – Le Qatar n’est pas arrivé à atteindre les objectifs escomptés en Tunisie, pour installer ses sbires de la confrérie islamiste, et après de multiples promesses d’investissements qui sont sous forme de mirage, voilà que les Qataris qui font miroiter de nouvelles opportunités, alors que leurs objectifs est tout autre, surtout que leur valet est dans la tourmente.
Le Premier ministre qatari Khalid bin Khalifa Al Thani, qui détient également le portefeuille du ministère de l’Intérieur, effectue une visite officielle en Tunisie, accompagné d’une délégation de haut rang, dont le ministre du Travail.
Cette visite intervient quelques jours seulement après celle de l’envoyé spécial de l’émir du Qatar Tamime, et ils ont tous deux rencontré le président de la République, Kaïs Saïed.
Selon un communiqué de la présidence de la République hier après-midi, la rencontre entre le Premier ministre du Qatar et le président Saïed a porté sur le dossier des investissements qatariens en Tunisie -dont certains sont en instance- avec la « promesse » du Qatar de développer la coopération bilatérale, de financer l’hôpital pour enfants de la Manouba, d’établir un stade omnisports et de mettre en œuvre le projet d’électricité à Sidi Bouzid.
Ces projets interviennent dans un contexte politique délicat que traverse le mouvement Ennahdha, puisque quatre de ses hauts dirigeants ont été arrêtés ou emprisonnés, dont Ali Larayedh, Noureddine Bhiri. Sayed Ferjani et Abdelhamid Jlassi, en plus de l’ancien directeur de cabinet de Ghannouchi. Des enquêtes sont, également, engagées contre le leader de la nébuleuse islamiste, Rached Al-Ghannouchi, dans divers dossiers liés au terrorisme, à l’envoi des jeunes dans les zones de tension et au blanchiment d’argent.
Le mouvement Ennahdha fait face à ces poursuites, pour la première fois depuis son arrivée au pouvoir en 2011 et son contrôle total de l’appareil d’État, en particulier des ministères importants tels que la justice, le commerce et l’intérieur.
Les Tunisiens qui ont subi le diktat de ce mouvement islamiste, aujourd’hui, s’interrogent sur les visées du Qatar qui pourrait chercher à offrir une sortie « honorable » à Rached Ghannouchi en échange d’investissements en Tunisie, d’autant plus que la plupart des membres de sa famille ont quitté le pays et parmi eux ceux qui sont poursuivis dans diverses affaires, comme son fils Moadh et son gendre Rafik Bouchlaka ?!
La Tunisie a besoin de véritables amis et de véritables partenaires, sans arrières pensées… ses approches sont claires et limpides et elle ne s’attaque jamais à ceux qui ne cherchent pas à lui faire du mal, mais, s’il y a des magouilles, elle est capable de s’en sortir… comme elle a su toujours le faire.
Et, l’argent ne fait pas, toujours, le bonheur et le chemin du paradis est semé d’embuches!!!
F.S.