
Tunis, UNIVERSNEWS (MONDE) – Encore une fois, la presse palestinienne est victime de la sauvagerie de la soldatesque israélienne qui bombarde aveuglement tout ce qui bouge à Gaza. Ils sont près d’une centaine de tués, et voilà que quatre autres journalistes palestiniens, dont le cameraman de la chaîne Al Jazeera Mohamed Salama, sont tués ce lundi lors d’un bombardement israélien visant directement le complexe médical Nasser, à Khan Younès, dans le sud de Gaza.
Parmi les victimes figurent également le photographe Hossam al-Masri, la journaliste Mariam Abou Deqqa, ainsi qu’un autre reporter local nommé Moad Abou Taha.
Selon le ministère de la Santé à Gaza, le raid israélien a ciblé le quatrième étage de l’hôpital Nasser, avant qu’une deuxième attaque ne frappe l’immeuble “al-Yassine” à l’intérieur du complexe, au moment où les équipes de secours tentaient d’évacuer les blessés et de récupérer les corps.
Le bombardement a également causé la mort de 11 autres Palestiniens et fait des dizaines de blessés. Les secouristes de la défense civile ont eux-mêmes été touchés : un d’entre eux a été tué et sept autres grièvement blessés lors de l’opération de sauvetage.

La presse dans le viseur
L’assassinat de ces quatre journalistes vient s’ajouter à une longue liste déjà tragique. D’après le bureau d’information de Gaza, 238 journalistes palestiniens avaient déjà été tués depuis le 7 octobre 2023, avant cette nouvelle attaque. Parmi eux, les reporters d’Al Jazeera Anas al-Sharif et Mohamed Qreiqa, tombés avec quatre de leurs collègues lors de frappes précédentes.
Le Syndicat des journalistes palestiniens a dénoncé un “crime de guerre prémédité”, soulignant que les journalistes étaient parfaitement identifiés comme tels et que leur travail consistait uniquement à documenter la réalité des attaques.
Les ONG internationales de défense des journalistes, dont le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et Reporters sans frontières (RSF), rappellent que Gaza est devenu “l’endroit le plus dangereux au monde pour exercer le métier de journaliste”. Ces organisations accusent Israël de cibler systématiquement les professionnels des médias afin de “réduire au silence les témoins du génocide en cours”.
Depuis le 7 octobre 2023, les bombardements israéliens sur Gaza ont fait plus de 62 000 morts, en majorité des femmes et des enfants, ainsi que 158 000 blessés, selon les chiffres du ministère de la Santé. Plus de 9 000 autres personnes, encore sous les décombres, sont portées disparues et des centaines de milliers d’habitants ont été déplacés.
Les Nations unies alertent désormais sur un effondrement total du système de santé à Gaza, les hôpitaux étant ciblés, détruits ou privés de carburant et de matériel médical.