Ramadhan: Marée humaine… dans les marchés!!!

TUNIS – UNIVERSNEWS – Les commerces ne désemplissent pas depuis hier. Les Tunisiens se bousculent, comme à l’accoutumée, devant les vendeurs de légumes, fruits, viandes et épices.  Par tradition ou par précaution, ils se lancent dans une frénésie d’achats de produits alimentaires afin d’être prêts, le moment venu, pour accueillir cet événement sacré.

Dans les marchés, au niveau des grandes surfaces tout comme dans les épiceries les plus modestes, ils sont nombreux à venir constituer leur stock d’épices, de thé, de fruits secs et autres ingrédients destinés à préparer les plats servis spécialement à cette occasion ainsi que les friandises qui les accompagnent traditionnellement.

Les dépenses liées à ce mois sacré ont toujours été une saignée pour les familles. Et cette année ne déroge pas à la règle. Surtout que certains commerçants ne peuvent en aucun cas rater cette opportunité de faire les bonnes affaires. Ils ne s’en cachent point et le reconnaissent sans avoir honte « on ne peut rien faire, c’est la loi du marché », c’est la réponse de certains vendeurs.

Les prix-chocs ne semblent pas étonner les consommateurs, c’est le cas d’un père de famille qui affirme qu’il «s’est habitué à ce phénomène. Samir, un cadre dans une banque, nous révèle que les Tunisiens dépensent des fortunes en nourriture pour le Ramadhan. Et les prix de chaque légume et fruit, de la viande rouge ou blanche grimpent chaque année à cette période de l’année.

«On est pris au piège, vous voyez les prix ont déjà triplé», s’est indigné Slah, père de trois enfants.

En effet, les prix affichés par les marchands étaient loin d’être abordables. Une grande et belle variété de fruits était exposée. Pourtant, ces étals sont les moins sollicités. Les clients se contentent de brèves haltes. Les prix affichés font fuir plus d’un. Les dattes à titre d’exemple sont vendues à 12 dinars le Kg. Les oranges étaient pour leur part cédées entre 3d800 et 4d800.

Certains commerçants restent imperturbables et ne consentent aucune réduction. Une tournée au niveau de certains marchés municipaux ou ailleurs, a permis de constater l’ampleur de de cette marée humaine qui ne recule pas en achetant ces légumes et fruits à prix fort.

« Trop, c’est trop », déplore Sadok. A ses yeux, les prix devraient se situer à des niveaux plus bas, compte-tenu des atouts dont dispose la Tunisie dans le domaine agricole. La situation risque d’exacerber l’ire des citoyens durant Ramadhan. Du côté des vendeurs, on s’en lave les mains. Ils pointent du doigt les commerçants du marché de gros «chez qui les prix sont élevés». Malgré l’abondance des produits, les prix restent hors de portée d’une grande partie de la population, ils sont vraiment abordables malgré les services de contrôle et des outils de régulation.

M.S.

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