
Tunis, UNIVERSNEWS (SEF) – Lorsque le chat n’est pas là, les souris dansent !!! Cette expression s’applique aux conditions d’approvisionnement actuelles des marchés, à l’occasion du mois de Ramadan, et cela n’est pas pour plaire au consommateur qui se voit délesté de son argent, pour obtenir des nouilles, seulement… ce qui revient à dire que le citoyen paie très cher des choses sans valeur !!!
Tout s’est ligué pour faire de Ramadan, le mois de tous les excès et celui des contradictions entre la volonté des décideurs politiques et la réalité sur le terrain, avec des spéculateurs, des intermédiaires et des corrompus qui se donnent à cœur joie pour enfreindre toutes les lois, sans craintes, ni peur des sanctions possibles, parce qu’ils sont assurés que cela n’arrivera pas.
Le constat est alarmant… et il suffit de voir les étalages dans, pratiquement, la quasi-totalité des marchés et l’indifférence face à l’absence d’affichage des prix qui font l’ascenseur, selon l’affluence des consommateurs, les heures de pointe et l’engouement pour certains produits.
Au marché, ne vous étonner pas de voir certains commerçants vous intimer l’ordre de prendre tout en vrac, sans chercher à trier ce que vous allez prendre… et si vous ne convenez pas à la règle, on vous traite comme un voleur et un malfrat qui piétine leurs platebandes.
En outre, certains prix sont sujets à des marges bénéficiaires exorbitantes… avec, par exemple, les pommes qui ont atteint des prix astronomiques allant de 16 à 25 dinars, les melons à 10 DT le kilo… jusqu’aux pommes de terre dont les prix ont été fixés par le ministère du Commerce à 1,6 DT, mais qui dépassent les 2,5 DT, ce qui doit être considéré comme une infraction grave.
Entretemps, on continue à rabattre les oreilles du citoyen par le nombre des infractions relevés, sur les marchés… mais, est-ce la solution ??!!! Mais, ce qui est à retenir,
Le nombre des infractions économiques relevées au cours de la première moitié du mois de Ramadan a augmenté de 18% à 9955 infractions, par rapport à la même période de l’année dernière, selon des données publiées par le ministère du Commerce et du Développement des exportations.
D’après la même source, 54735 opérations de contrôle économique ont été effectuées au cours de la première quinzaine du mois de Ramadan, soit une hausse de 6% par rapport à la même période de Ramadan dernier. Ces opérations ont couvert 2370 zones d’intervention avec un taux de couverture de 95%.
Les infractions concernent essentiellement le non-respect de l’obligation de transparence des transactions (5019 infractions), le non-respect des prix et les pratiques monopolistiques (3276 infractions), le non-respect des normes de qualité et de métrologie (1578 infractions) et le détournement des produits subventionnés (82).
Le département du commerce a également fait savoir que 5349 infractions concernent les produits agricoles et de pêche frais, 3361 infractions sont liées aux produis agroalimentaires outre les 821 infractions relevées dans les boulangeries, restaurants et cafés et 424 infractions qui concernent plutôt les produits industriels divers.
Le ministère a, en outre, fait état d’une baisse de 26% du nombre des réclamations recueillies par ses services, à 154 réclamations, contre 209 réclamations au cours de la première moitié du mois de Ramadan dernier.
La situation nécessite une grande vigueur, dans la réaction à ces méfaits, parce que ces corrompus, ces indifférents, ces spéculateurs et ces complaisants jouent avec le pain quotidien du citoyen. Le pays n’a pas besoin de responsables qui font des constats… il aimerait bien qu’ils soient des responsables qui agissent pour remettre les choses en ordre !!!