- Le rôle des parents est de simplifier les choses, de rassurer les enfants afin de donner à ces événements une image simple et sécurisante
- Les histoires positives éveillent chez les enfants le désir de vivre des expériences similaires à vos expériences à l’école : les excursions, les jeux et les tâches passionnantes vécues
- Renforcer la confiance en soi de l’enfant et l’aider à prendre conscience qu’il est assez fort pour surmonter tout problème
- Dans les cas extrêmes, faire appel à un professionnel de la santé mentale pour aider l’enfant à surmonter ses peurs
TUNIS – UNIVERSNEWS (Education – M.S.) – Septembre arrive, bientôt la reprise, il faut se préparer et préparer nos enfants. Certains élèves sont anxieux de retourner sur les bancs de l’école. On parle aujourd’hui de 1% à 3% d’enfants ou d’adolescents atteints de phobie scolaire. Mais, de manière plus large, une étude américaine a montré que 25% des élèves seraient un jour touchés, de manière plus ou moins forte et durable, par des épisodes de troubles anxieux scolaires au cours de leur scolarité.
C’est très variable, déjà en fonction de l’âge et de la personnalité. Chez les petits, ce seront plus des manifestations somatiques, comme des maux de ventre, la boule au ventre qui revient souvent. Ça peut être aussi une phobie spécifique, comme la phobie de vomir à l’école, la phobie d’aller aux toilettes à l’école, des choses très focalisées mais qui sont le symptôme d’un problème plus large, qui touche l’école dans son ensemble. Ce n’est pas forcément exprimé comme une phobie scolaire. Parfois, elle est plus évidente avec un refus de se rendre à l’école, une résistance à se préparer le matin, ou des larmes qui pointent à l’entrée de la cour. Lilia Besbès, coach revient dans cet entretien sur la notion de phobie scolaire. Les causes sont multiples, explique –t-elle. «L’enfant, en quittant ses parents pour une première fois, peut ressentir de l’angoisse et de la frustration reliés au sentiment d’attachement aux parents. L’enfant peut croire que l‘école ou la maternelle est une sorte de punition pour lui. Si les parents avec toute bonne intention ont punit l’enfant par la peur : Le mettre seul dans sa chambre après une bêtise, si l’un des parents en se fâchant à l’habitude de dire: « Je vais partir », cela peut créer un sentiment de peur de l’abandon qui va se manifester au moment d’aller en crèche, au jardin d’enfants ou à l’école. Si l’enfant n’est pas rassuré, face à l’insistance des parents à l’emmener de force à la maternelle, cette peur peut prendre un aspect plus profond et se transformer en phobie.
- Que faire en cas de phobie scolaire ? Quels traitements et solutions ?
Le coach Lilia Besbès insiste sur le fait que « sortir de la phobie scolaire peut prendre du temps. Il faut d’abord que l’enfant retrouve confiance en soi, et ensuite reprendre le chemin de l’école par de petites étapes, en se fixant de petits défis réalisables. Une des clés est de ne pas reprendre tout de suite à 100% mais pas à pas » Elle estime que « le rôle des parents est de simplifier les choses, de les rassurer afin de donner à ces événements une image simple et sécurisante. Il faut trouver un moment de calme pour parler avec l’enfant de ses sentiments. Il est important que l’enfant apprenne à nommer ses ressentis. Il est très important que l’enfant soit préparé. Vous pouvez l’emmener avec vous pour son inscription, lui permettre de découvrir l’école. Certains jardins d’enfants permettent le premier jour aux parents de passer la matinée en classe avec leur enfant. Tout cela dans le sens de créer la sécurité dans cet endroit et permettre à l’enfant d’y retourner avec plaisir. Il faut susciter la curiosité de l’enfant, lui raconter vos expériences à l’école : les excursions, les jeux et les tâches passionnantes que vous avez effectuées là-bas. Les histoires positives éveillent chez les enfants le désir de vivre des expériences similaires. Un compagnon câlin peut également faciliter les premiers jours à l’école maternelle, un animal en peluche par exemple que vous offrez à votre enfant comme un élément de sécurité. Avant le premier jour une visite à son école est nécessaire, toute la première semaine, il peut n’y aller que les matinées, ensuite la deuxième semaine récupérez-le un peu plus tôt pour faciliter le processus de détachement et créer l’habitude de s’éloigner de ses parents. Ceci sans oublier de renforcer la confiance en soi de l’enfant et l’aider à prendre conscience qu’il est assez fort pour surmonter ce problème. On pourra faire appel à un professionnel de la santé mentale pour aider l’enfant à surmonter ses peurs ce qui est également un moyen de lutter contre la phobie scolaire. Une thérapie peut être menée avec le soutien d’un pédopsychiatre. Elle portera essentiellement sur le comportement d’évitement et, éventuellement, les difficultés familiales. L’objectif étant de faciliter un retour rapide à une vie normale de l’écolier.»