TUNIS – UNIVERSNEWS – La rentrée scolaire 2022/2023 n’a pas dérogé à la règle des autres rentrées, au vu des problèmes qui entachent la joie des enfants de reprendre le chemin de l’école. Mêmes problèmes, en l’absence de moyens financiers et de solutions radicales, avec un recours au rafistolage flagrant.
Ecoles délabrées, manque d’enseignants et absence des commodités les plus élémentaires, dans certains établissements scolaires, sont des signes qui ne trompent pas… sur la situation actuelle dans l’enseignement. Et, si on ajoute à ce « spectacle », des livres scolaires avec des fautes éhontées, avec un marché réalisé qui fait perdre à l’Etat des sommes astronomiques qui auraient pu servir ailleurs, on se rend compte qu’on est dans un scénario très ridicule qui montre l’incompétence de nos responsables.
Bien sûr, ce retour à l’école ne peut passer sans que les syndicats de l’enseignement avec toutes ses branches ne se fassent remarquer, parce que c’est devenu une tradition, pour qu’ils fassent leur cinéma habituel, alors qu’ils avaient tout l’été, pour parler des réformes qu’il fallait engager, mais qui ne l’avaient pas fait, préférant le farniente et le soleil de l’été.
Aujourd’hui, les enseignants ont limité leur mouvement en un sit-in d’une heure, pour dénoncer le laxisme des pouvoirs publics. Certes, le constat est effrayant, avec un manque de pas moins de 5000 enseignants, des écoles indignes d’un pays qui accorde une place de choix à ce secteur et, même, des établissements scolaires… encore en chantier.
Ils ont dénoncé, aussi, les « mensonges » du ministre de l’Education, Fathi Sellaouti, qui avait affirmé, dans sa conférence de presse, que tout a été réglé, avant la rentrée, alors qu’il n’en est rien, avec des vacataires réduits au titre « d’agents chargés d’enseigner », comme des travailleurs des chantiers.
Le transport public qui a été, depuis longtemps, le talon d’Achille du pays. D’ailleurs, le ministre du Transport, avait indiqué que ce secteur est prêt à concurrence de 68%, pour la rentrée scolaire, ce qui implique que 32% des élèves doivent se débrouiller tout seuls pour aller à leurs écoles.