
Tunis, UNIVERSNEWS (MONDE) – Le ministre de l’Intérieur français, Bruno Retailleau a annoncé, lundi, de nouvelles mesures réglementant l’octroi de la nationalité aux étrangers.
Dans une nouvelle circulaire adressée aux préfets et dévoilée par les médias, Retailleau affirme que les autorités doivent être plus exigeantes sur les critères de naturalisation des étrangers, notamment en termes de respect des lois françaises, de maîtrise de la langue et des principes du pays ou encore d’insertion dans le marché du travail.
Leçons de français
«Je demande aux préfets de rejeter les demandes des étrangers qui auraient été en situation irrégulière par le passé», a souligné le ministre dans cette circulaire rapportée par les médias.
Il a ensuite insisté sur la nécessité de mieux «connaître notre langue, connaître aussi et reconnaître l’Histoire de France», annonçant que le niveau de l’examen oral de français que doit passer le candidat va être relevé et la création à partir du 1er janvier 2026, d’un examen civique qui permettra d’évaluer son niveau de connaissance de l’histoire et la culture civique.
Selon la nouvelle circulaire sur les naturalisations, les préfets devront aussi vérifier si les demandeurs disposent de ressources suffisantes pour ne pas dépendre des aides sociales.
Les acquisitions de la nationalité française par décret et par déclaration (mariage, ascendants et fratries) ont atteint 66.745 en 2024, soit une hausse de 8,3% par rapport à 2023, rappellent les médias.
Des règles déjà durcies pour les cartes de séjour
Depuis son arrivée place Beauvau en septembre 2024, Bruno Retailleau a multiplié les déclarations sur l’immigration : volonté de supprimer l’Aide médicale d’État (AME), d’augmenter les expulsions, de restreindre le droit du sol à Mayotte (adoptée par le Parlement le mois dernier), de rétablir le « délit de séjour irrégulier » supprimé sous la présidence de François Hollande…
Fin janvier, le ministre de l’Intérieur avait déjà durci les règles concernant l’obtention des cartes de séjour à titre exceptionnel des étrangers en situation irrégulière. Aussi appelée « admission exceptionnelle au séjour » (AES), de nombreux travailleurs sans-papiers comptent sur ce dispositif en France pour être régularisés.