TUNIS – UNIVERSNEWS (MONDE) – Alors que tous les yeux étaient tournés depuis des semaines vers l’Iran, où une riposte israélienne était attendue depuis que la république islamique a tiré, mardi 1er octobre au soir, près de 200 missiles sur l’Etat sioniste pour venger la mort des chefs du Hezbollah libanais et du Hamas palestinien, c’est finalement vers Gaza que toute l’attention se porte ce jeudi 17 octobre.
L’information est tombée un peu avant 16 heures (heure locale) : l’armée israélienne, qui déclare avoir tué trois Palestiniens à Gaza, vérifie si le chef du Hamas, Yahya Sinwar, se trouve parmi les morts.
L’identité des trois défunts n’a pas encore été confirmée et il n’y avait aucun signe de présence d’otages dans la zone frappée, selon un communiqué de l’armée israélienne. «De l’argent, des documents d’identité et du matériel de combat ont été retrouvés », poursuit le quotidien. Les forces qui ont rencontré les trois personnes assassinées n’étaient pas dans la zone pour une opération d’assassinat et ne disposaient pas de renseignements préalables sur la présence de Sinwar dans cette zone.» Des informations qui laissent entendre que le chef du mouvement islamiste dans l’enclave aurait pu être tué par hasard…
Né en 1962 dans le camp de réfugiés de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, où ses parents ont été contraints de vivre après la Nakba (l’exode forcé des Palestiniens à la création de l’Etat d’Israël en 1948), Sinwar a été condamné en 1989 pour le meurtre de quatre Palestiniens qu’il soupçonnait de collaborer avec Israël. Prisonnier sous le matricule 7333335, il a été incarcéré dans les geôles israéliennes de 1989 jusqu’en 2011, date à laquelle il a été libéré dans un échange de détenus. Lors de conversations avec des codétenus, il expliquait comment son enfance de réfugié l’avait conduit au Hamas, où il sera recruté par le fondateur, le cheikh Ahmed Yassine. A un journaliste italien, il dira un jour que la prison «vous construit», vous donne le temps de réfléchir à ce en quoi vous croyez «et au prix que vous êtes prêt à payer» pour cela.