TUNIS – UN/Agences – Chaque année en hiver, les angines font leur retour et continuent d’affecter des milliers de personnes. Le docteur Christian Recchia a alerté sur le danger sous-estimé de cette maladie, autrefois perçue, très justement, comme sérieuse.
Aujourd’hui, avoir une angine en hiver est presque devenu… banal. Pourtant, comme l’explique pour le docteur, cette maladie ne doit pas être prise à la légère et être traitée comme un simple rhume, car elle peut provoquer des lésions de valves cardiaques. En effet, si elle n’est pas soignée correctement, une insuffisance cardiaque peut alors subvenir, un état pathologique dans lequel le cœur n’est plus capable d’assurer son rôle de pompe, et donc d’alimenter correctement l’organisme. Une situation qui peut contraindre le patient à subir une greffe de valves.
« Ces pathologies de valves sont en train de réapparaître. Ce n’est pas anodin », a-t-il confié, regrettant que les diagnostics d’angine ne soient pas faits correctement aujourd’hui. Comme il tient à le rappeler, l’angine était autrefois perçue, très justement, comme une maladie grave. « Il y a 30 ans, tout le monde savait que c’était sérieux, qu’il fallait 5 à 16 jours d’antibiotiques et qu’il fallait surtout aller au bout du traitement. »
Face à ce constat et pour éviter tout type de désagréments, il rappelle donc l’importance de faire, lorsqu’un mal de gorge survient, « un diagnostic sur l’origine des bactéries ». Et s’il s’agit bien d’une angine, et non d’une pharyngite, d’un rhume ou d’une otite comme certains peuvent l’entendre, un traitement exhaustif est alors nécessaire.
Pour rappel, l’angine est une inflammation des amygdales d’origine infectieuse. Elle se manifeste par un mal de gorge entraînant une difficulté à avaler et par de la fièvre (entre 38 °C et 39 °C). D’autres symptômes (toux, rhume, troubles digestifs…) peuvent également être présents.
