TUNIS – UNIVERSNEWS – Les citoyens sont menés en bateau et le secteur de la santé coule… ou a, déjà coulé, avec les malheurs des citoyens pauvres, surtout, dans leur recours à ce domaine vital. Il suffit de voir le nombre de médicaments qui manquent à l’appel, dans les pharmacies, pour montrer qu’on ne fait plus cas de la santé du citoyen.
Pour les pauvres qui ont recours au secteur public, c’est le parcours du combattant… et, parfois, ils rentrent avec un « petit lot » d’analgésique et d’une ordonnance qu’ils n’ont pas les moyens de payer son contenu… et, si on ajoute le comportement du personnel de la Caisse nationale d’assurance-maladie (CNAM) et de son « service de contrôle médical » qui prend tout son temps pour répondre à une demande de prise en charge, parfois même, de patients atteints de cancer, , c’est la goutte qui fait déborde le vase.
Imaginez que la CNAM ne répond à une demande de prise en charge de malades de cancer qu’après trois semaines, au moins, alors que chaque jour compte pour la survie du patient… Imaginez, aussi, qu’on ne vous rembourse les frais des soins qu’après plus de quatre mois et, en plus, amputés du tiers de vos dépenses. La seule réponse, lorsque vous allez faire une réclamation est : « le dossier est en train d’être traité », et cela avec toute l’arrogance et le cynisme d’un agent à qui on n’a pas appris la politesse et la manière d’accueillir des malades désemparés et qui auraient pu être parmi ses parents !!!
Faisant illusion, une séance de travail regroupant les ministres de la santé, Ali Mrabet et des affaires sociales, Malek Zahi, s’est tenue, lundi, au siège du ministère de la santé pour examiner un certain nombre de questions d’intérêt commun, telles que la situation financière de la Pharmacie centrale de Tunisie (PCT) et des établissements publics de santé, ainsi que les solutions possibles pour assurer la disponibilité constante de médicaments et du matériel médical.
La séance a porté sur le renforcement de la coordination entre les ministères de la Santé et des Affaires sociales pour surmonter les difficultés financières rencontrées par la Pharmacie Centrale de Tunisie, l’amélioration de la situation financière des Etablissements publics de santé (EPS) et le suivi de toutes les questions liées à la pérennité du système public de santé, selon un communiqué publié par le ministère de la santé.
La séance a, également, porté sur le traitement des problèmes liés à la situation des enfants qui ont besoin d’implants cochléaires et des patients en attente d’une intervention chirurgicale cardiaque, en plus des préparatifs en prévision de l’introduction de la carte « Labes » dans les hôpitaux publics, du dossier de dialyse et des procédures permettant aux patients à revenu limité d’obtenir des médicaments spécifiques.
Le ministre de la Santé, Ali Mrabet a souligné l’importance de la coordination entre les deux ministères afin de promouvoir la qualité des services de santé et de parachever la numérisation des structures de santé.
De son côté, le ministre des Affaires sociales a souligné la nécessité d’aider la PCT à surmonter les difficultés financières auxquelles elle est confrontée et d’améliorer la situation financière des établissements publics de santé.
Il est nécessaire de se réveiller… surtout que c’est la santé des citoyens qui est en jeu. Tout le monde doit comprendre que l’absence d’un médicament de n’importe quelle importance qu’il soit peut causer la mort d’une personne… que la vie d’une personne dépend de l’existence d’un médicament chez le pharmaciens et de la célérité de ces « services médicaux de la CNAM » à analyser les dossiers, alors qu’ils prennent parfois près d’un mois pour les traiter, alors que chaque jour compte, surtout pour les malades du cancer… et qu’ils peuvent être poursuivis en justice pour non-assistance à personne en danger.
F.S.
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