Tunis – UNIVERSNEWS (SEF) – Ce fut à un certain moment, une entreprise publique des plus florissantes du pays, avec un classement mondial qui avait fait des jaloux… mais, depuis la révolution de malheur, la Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG) a tellement périclité qu’elle n’arrive, même plus, à payer les salaires de ses employés… et cela face à une indifférence suspecte de leur part, ainsi que des grèves qui n’ont pas lieu d’être.
Aujourd’hui, la compagnie est à genoux, avec une production qui n’arrive, même pas, les besoins du pays, au point qu’on est obligé d’importer les engrais chimiques pour lesquels, en principe, il est exportateur… Et, le pire est que la voracité de certaines parties n’a pas de limites et ne prend pas en considération la situation de la CPG dont les résultats sont en train de ruiner le Trésor public et l’économie nationale.
La CPG a perdu, pratiquement, tous ses clients… elle patauge dans un déficit ahurissant… la production est à son niveau le plus bas, depuis la Révolution… avec des cadres et des agents qui ne se sentent pas concernés par le sort de leur compagnie et des sites de production bloqués, par on ne sait quelles parties !!!
Et le pire est que, loin de chercher à participer au règlement des problèmes de cette entreprise nationale, la Fédération Générale des Mines en rajoute et a appelé tous les salariés de la Compagnie des Phosphates de Gafsa (CPG) à s’engager à participer à la grève prévue les mercredi 25 et jeudi 26 décembre.
Cette grève entre dans le cadre du revirement de l’autorité de tutelle dans l’application des accords convenus, notamment le versement de la prime de productivité au titre de l’année 2023 et le règlement de celle de 2019, ainsi que la fourniture de tenues de travail pour la période commençant en 2022, ainsi que l’intégration des augmentations dans le salaire de base.
Certes, personne ne peut daigner interdire à la centrale syndicale de défendre les intérêts des travailleurs, mais faut-il, encore, qu’ils participent à l’effort de production… et, surtout, à la défense de leurs emplois et à la protection de leurs outils de travail… parce que si la CPG ne produit pas, il serait difficile de fournir des fonds pour augmenter les salaires… sachant que, dans le passé, les travailleurs du phosphate sont parmi les mieux payés dans le pays, et cela était bien mérité !!!
Aujourd’hui, la question est de découvrir la source du mal et d’œuvrer afin que la roue tourne de nouveau dans le bon sens… ce qui fera refleurir la situation dans le bassin minier !!!