-
Un pacte national a été établi depuis 2016 mais n’a pas encore été concrétisé jusqu’à maintenant
-
80% des problèmes de santé peuvent être traités dans les établissements de première ligne s’ils sont renforcés
-
Détérioration du système de santé, inégalités dans l’accès à la santé entre les régions, hausse du coût et difficulté d’acquérir les médicaments de base
TUNIS – UNIVERSNEWS (Nat) – La situation du secteur de santé est, tellement alarmante que les médecins eux-mêmes tentent d’attirer l’attention des pouvoirs publics sur l’état de délabrement il est tombé, avec l’absence des médecins spécialistes, dans de nombreuses régions, l’insuffisance du matériel mis à la disposition du corps médical et paramédical… en plus de la pénurie persistante des médicaments, dans tous les établissements publics de santé.
A cet effet, des médecins ont appelé mardi à accélérer la mise en œuvre de la réforme du système de santé validée par le gouvernement en 2021, lors d’une réunion débat organisée à Tunis à l’initiative de l’Association tunisienne de défense du droit à la santé, à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de la couverture santé universelle, les médecins ont signalé que le dialogue sociétal sur la réforme du système de santé, lancé en 2016, a réuni tous les intervenants dans le secteur et a abouti à un pacte national qui n’a pas encore été concrétisé.
S’exprimant à cette occasion, Hédi Achouri, ancien directeur des établissements publics de santé a souligné la nécessité de renforcer les structures de première ligne à tous les niveaux afin de garantir la couverture sanitaire universelle en Tunisie.
«Les structures de santé de base sont proches des citoyens et peuvent fournir des prestations efficaces», a-t-il indiqué signalant que 80% des problèmes de santé peuvent être traités dans les établissements de première ligne des secteurs public et privé.
De son côté, le président de l’association tunisienne de défense du droit à la santé, Belgacem Sabri a mis l’accent sur l’importance d’appuyer le secteur public de la santé afin qu’il joue pleinement son rôle.
Il a, en outre, souligné la nécessité de réformer le système de couverture sociale pour englober toutes les catégories sans exception appelant à associer les citoyens dans toutes les réformes qui touchent le secteur de la santé.
Pour sa part, le secrétaire général de l’Association, Moncef Belhaj Yahia, a dénoncé la détérioration du système de santé en Tunisie déplorant les inégalités dans l’accès à la santé entre les régions, la hausse du coût et la difficulté d’acquérir les médicaments de base.
Dans ce contexte, il a mis l’accent sur la nécessité de lutter efficacement contre les phénomènes de corruption dans le secteur de la santé et de fuite des compétences médicales à l’étranger.
A noter que la Tunisie s’est engagée à garantir la couverture santé universelle à l’horizon de 2030 à travers la réalisation des objectifs de développement durable.