-
Les détails de « l’avortement » d’un projet de résolution anti-Israël présenté à l’ONU….!!????
-
La Tunisie avait-il abandonné la résolution et le Premier ministre avait relevé le diplomate de son poste
TUNIS – UNIVERSNEWS (POL) – Le gendre de Donald Trump, et conseiller spécial de l’ancien président américain, Jared Kushner, évoque dans un livre qu’il vient de publier « Breaking History… A White House memoir » les péripéties qui ont conduit à l’éviction de Moncef Baati de son poste de représentant de la Tunisie à l’ONU. Ce dernier avait été rappelé de sa retraite par le défunt président Béji Caïed Essebsi, compte tenu de son expérience au sein de l’instance onusienne.
Les événements s’étaient déroulés en février 2020, sous la présidence de Kaïs Saïed, lors de la période trouble de Youssef Chahed ancien chef du gouvernement, avant son éviction, et qui n’avait pas fait long feu.
Le ministère tunisien des Affaires étrangères a souhaité préciser que la décision de limoger l’ambassadeur de Tunisie et représentant permanent auprès des Nations-Unies à New York, Moncef Baati, est due à des considérations purement professionnelles.
Dans un communiqué publié vendredi 7 février 2020, le ministère a expliqué sa décision par les mauvaises performances de l’ambassadeur et l’absence de coordination et d’interaction avec le MAE sur des questions importantes en discussion au sein de la communauté internationale, « d’autant plus que l’adhésion non permanente de la Tunisie au Conseil de sécurité nécessite une consultation et une coordination permanentes » a-t-il souligné.
Au chapitre 43 des mémoires de Jared Kushner, dans les 2eme et 3eme pages, il parle de la manière selon laquelle on a viré Moncef Baati de son poste.
Il a écrit : « Ces discours avaient une signification personnelle pour Trump, qui apporterait des changements dès son départ pour le Capitole. J’avais généralement réservé une journée entière sur mon emploi du temps pour pouvoir l’aider à se préparer – et 2020 n’a pas fait exception. Alors que nous entrions dans les dernières heures avant l’adresse, j’ai reçu une note indiquant qu’Avi (ndlr. Berkowitz, son adjoint) avait besoin de me parler. Il savait que j’étais en préparation de discours, alors j’ai eu le sentiment que c’était urgent. « Je viens de raccrocher avec Dermer (ndlr. Ron Dermer, alors ambassadeur d’Israël aux États-Unis) », a déclaré Avi lorsque je l’ai appelé. « Les Tunisiens font circuler une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU condamnant notre pays.
« C’était effectivement urgent. Cette année-là, la Tunisie était le représentant tournant de la Ligue arabe au Conseil de sécurité de l’ONU.
Dans la semaine qui avait suivi la publication du plan, les Palestiniens avaient mené une campagne des relations publiques tous azimuts. contre lui et ils prenaient de l’ampleur aux Nations Unies.
« Appelez immédiatement l’ambassadeur tunisien à la Maison Blanche et demandez-lui pourquoi, après tout ce que l’Amérique fait pour la Tunisie, ils donnent la priorité à leurs relations avec les Palestiniens plutôt qu’à l’Amérique », ai-je dit à Avi. J’avais appris de notre expérience précédente que les délégations au complexe des Nations Unies à New York n’étaient pas toujours en phase avec leurs dirigeants dans leur pays.
Deux fois auparavant, j’avais combattu et perdu des batailles à l’ONU. Alors que nous nous préparions pour notre troisième test, je savais que la survie de notre plan était en jeu. Si l’ONU dénonçait nos efforts, cela validerait l’intransigeance palestinienne et empêcherait effectivement notre plan de constituer une base crédible pour des pourparlers de paix. J’ai décidé de me rendre d’urgence à New York pour m’adresser directement au Conseil de sécurité.
Avi a contacté l’ambassadeur de Tunisie à l’ambassade de Washington, DC. Lorsqu’ils se sont rencontrés à la Maison Blanche, Avi a exprimé notre consternation face à la résolution. L’ambassadeur pâlit et s’excusa abondamment. Il y a eu un problème de communication, a-t-il affirmé. Avi a demandé un appel entre moi et le Premier ministre tunisien, et l’ambassadeur a rapidement accepté.
Lorsque le Premier ministre m’a appelé le 6 février, je venais d’arriver à New York et j’étais en route pour une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU. Je m’attendais à l’habituel détournement diplomatique concernant sa situation politique difficile ou sa position internationale. Mais à ma grande surprise, le Premier ministre a expliqué que son représentant à l’ONU était devenu un traitre. La Tunisie abandonnait la résolution et le Premier ministre avait relevé le diplomate de son poste.
Lorsque la nouvelle est tombée que la Tunisie avait rappelé son représentant, elle a envoyé une onde de choc dans les couloirs endormis de l’ONU. Ce développement a pris tout le monde au dépourvu et a montré les progrès que nous avions réalisés au cours des trois dernières années ».
Tout avait commencé avec l’arrivée de la nébuleuse islamiste et durant la décennie noire, dominée, particulièrement, par le mouvement islamiste Ennahdha, avec la connivence du défunt Béji Caïed Essebsi qui, contre toute attente, s’est ligué avec elle. Avec les gouvernements qui s’étaient succédés, la diplomatie tunisienne était, depuis, tombée bien bas pour être à la merci des forces étrangères et de leur diktat, à tel point que tout peut changer au gré des vents… aux dépens de ceux qui œuvraient pour le bien du pays !!!