TUNIS – UNIVERSNEWS – C’est le ras-le-bol et cela doit s’arrêter, avec ces spéculateurs qui font la loi dans les marchés, au vu et au su de tout le monde, dans une impunité la plus totale, avec même le plus commun des mortels qui subit et ne peut rien faire.
Une visite au marché municipal de l’Ariana nous édifie sur les méfaits de ces spéculateurs qui agissent en plein jour. Ils ont des dépôts aux alentours et tout le monde, même les forces sécuritaires en ont connaissances… Ils approvisionnent les marchands de légumes et fruits qui ont des étals anarchiques et qui empêchent, même, les marchands réguliers de travailler, à tel points que certains de ces derniers ont installé des étalages anarchiques, devant le marché.
Pour les consommateurs, c’est le parcours du combattant, entre ces étalages sauvages, avec des vendeurs qui vous imposent leurs marchandises, avec des prix qui ne sont, jamais affichés et qui changent, selon « la tête du client »… allant même jusqu’à vous gaver de mots sordides, si vous n’acceptez pas qu’ils vous fourguent des produits pourris, dans les sacs en plastique qu’ils ficèlent, avant de vous les remettre.
Pourtant, il y a un service de contrôle économique, dans ce marché municipal de l’Ariana, mais, si on le trouve ouvert, vous ne trouvez personne pour entendre vos doléances, parce qu’ils sont ou bien submergés et qu’il n’y a pas suffisamment de personnel ou parce qu’ils « mangent au râtelier ».
Pour ce qui est des prix pratiqués, on peut en parler, tout au long d’une journée et ils n’ont aucune commune correspondance avec ce qui est naturel. A titre d’exemple, les citrons sont à plus ou moins six dinars… les épinards ont dépassé tout entendement, et ils sont écoulés à sept dinars le kilo… et on en passe.
Imaginez que les fluctuations passent du simple au double, d’un étal à l’autre –bien sûr, sans affichage du prix- pour certains produits, parce qu’il y a une répartition des tâches, entre les marchands des étals anarchiques, parce qu’ils appartiennent tous à la même « bande ». Et, si vous contrevenez à leurs règles, ils vous assomment avec les mots les plus grossiers, même s’il y a des femmes, des enfants et des personnes âgées dans les environs… parce que le langage ordurier est très courant, dans cette zone « protégée » et qui est au-dessus de la loi.
Ces spéculateurs et ces marchands d’occasion n’ont aucune pitié pour les pauvres et les démunis… et, avec eu, attention si vous demandez qu’on vous délivre une livre ou quelques pièces, seulement, d’une certaine marchandise.
Imaginez, encore, que les fruits tunisiens, même ce qui devaient être à la portée des pauvres sont devenus inabordables… comme les figues de barbarie dont les quatre pièces sont écoulées à pas moins de 500 millimes, alors que le petit sceau de ce fruit qui coûtait, il y a moins de deux semaines, la somme de deux dinars, est vendu, actuellement, à 3,5 dinars.
N’est-il pas temps de mettre fin à ces pratiques qui se déroulent, même, au su et au vu des forces de l’ordre et des services de contrôle ? Pourtant, le président de la République appelle à la lutte contre ce fléau… mais, on pense qu’il crie dans les oreilles des sourds !!!
F.S.