Suspicions de «blanchiment d’argent» dans le secteur… de l’huile d’olive en Tunisie??!!!

Tunis, UNIVERSNEWS (Business) – Il semble que le secteur de l’huile d’olive est dans une zone trouble et de multiples accusations, notamment le blanchiment d’argent et spéculation outrancière qui lèse, particulièrement, la Tunisie, alors que l’Organisation mondiale des producteurs d’huile d’olive est dirigée par un Tunisien.

Dans un article dans ce sens, le journal « Italia Oggi » a indiqué que les ventes à bas prix de l’huile tunisienne se poursuivaient. Ses sources ont indiqué que d’importants acheteurs espagnols négocient actuellement d’importants volumes d’huile d’olive tunisienne « à un prix bien inférieur aux prix officiels du marché ». (L’année dernière, le kg se vendait à 2,8 euros, plus bas que le prix officiel fixé à 3,40 euros, selon le journal)

Si ces transactions se confirment, elles devraient avoir une incidence sur les prix de l’huile d’olive pendant la campagne 2025/2026 sur tous les principaux marchés. L’année écoulée, les oléiculteurs tunisiens ont été confrontés à l’une des crises les plus graves de leur histoire, marquée par un effondrement des prix.

Au cours des premiers mois de la campagne 2024/2025, les producteurs tunisiens ont protesté contre des prix qu’ils jugeaient trop bas pour couvrir les coûts de production. Certains ont refusé de poursuivre la récolte face à l’effondrement de la valeur des fruits.

De décembre 2023 à décembre 2024, le prix de l’huile d’olive en Tunisie est passé de 7,50 € à moins de 3 € le litre.

Plusieurs associations agricoles italiennes ont demandé l’ouverture d’enquêtes judiciaires sur ce qu’elles considèrent comme l’une des plus grandes fraudes de l’histoire de la production et du commerce de l’huile d’olive en Méditerranée.

« Si les informations de presse sont confirmées par la justice, nous serions confrontés à un fait sans précédent : un blanchiment d’argent international destiné à spéculer sur l’huile d’olive », a déclaré Gennaro Sicolo, président d’ItaliaOlivicola et vice-président national de la CIA Agricoltori Italiani.

« Les dommages potentiels ne concernent pas seulement les agriculteurs tunisiens et espagnols, mais aussi l’Italie et l’ensemble de la Méditerranée », a-t-il ajouté.

Sicolo, également responsable du COI, a déclaré : « La Tunisie ne peut pas devenir le point faible du marché international de l’huile d’olive. En ma qualité de vice-président du Comité consultatif du Conseil oléicole international, je soulèverai la question. » L’Unapol, l’association italienne des producteurs, a également exprimé sa « profonde inquiétude » face au prétendu scandale financier.

« À un moment particulièrement délicat pour le secteur, à la veille d’une campagne de récolte attendue avec beaucoup d’espoir, l’Unapol réitère avec force que toute manœuvre opaque ou spéculative au niveau international risque de compromettre gravement l’équilibre du marché et la stabilité économique de milliers d’oléiculteurs et d’usiniers », a déclaré l’association.

Le journal affirme que, ces dernières semaines, Olive Oil Times a contacté Adel Ben Romdhane, mais n’avait reçu aucune réponse au moment de la publication. Les tentatives de contacter Bioliva, la société de négoce tunisienne dirigée par Ben Romdhane et identifiée par plusieurs sources comme étant au cœur des opérations de rabais, sont également restées sans réponse. Olive Oil Times a contacté Borges International Group, une grande entreprise espagnole citée dans certains rapports comme l’une des entreprises intéressées par l’achat d’huiles d’olive à prix réduit.

Dans une note adressée à Olive Oil Times, Borges International Group a déclaré :

En 2019, le Groupe Borges a cédé ses activités en Tunisie. Cette transaction est toujours en attente « de paiement, et nous ne conservons en aucun cas le contrôle actionnarial ni l’implication dans cette activité ».

Par ailleurs, il convient de noter que le Groupe Borges n’entretient aucune relation d’entreprise, de propriété ou de partenariat avec la société tunisienne Bioliva.