TUNIS – UN/Agences – La Silicon Valley Bank (SVB), une banque californienne, a été fermée vendredi par les autorités américaines, et l’Agence américaine de garantie des dépôts, la FDIC, a pris le contrôle de l’établissement, qui devrait rouvrir lundi sous un nouveau nom. La banque ne parvenait plus à faire face aux retraits massifs de ses clients, principalement des acteurs de la tech, et ses ultimes tentatives de lever de l’argent frais n’ont pas abouti.
La cryptomonnaie USDC, dite « stable » car théoriquement indexée sur le dollar, a été chahutée dans la nuit de vendredi à samedi après que son créateur, Circle, a annoncé avoir laissé 3,3 milliards de dollars dans les caisses de la banque en faillite SVB. Circle a annoncé ne pas être parvenue à retirer l’ensemble de ses dépôts au sein de cette banque.
Circle a révélé, sur son compte Twitter, que 3,3 milliards de dollars de ses avoirs étaient encore dans les caisses de SVB, inaccessibles en l’état. La FIDC ne garantit les dépôts qu’à hauteur de 250.000 dollars par client et par banque. La secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, a convoqué plusieurs régulateurs du secteur de la finance vendredi pour évoquer la situation, leur rappelant qu’elle avait « pleine confiance » dans leur capacité à prendre les mesures appropriées et estimé que le secteur bancaire restait « résilient ».
Peu connue du grand public, SVB s’était spécialisée dans le financement des start-up et était devenue la 16e banque américaine par la taille des actifs: fin 2022, elle comptait 209 milliards de dollars d’actifs et environ 175,4 milliards de dépôts. Sa disparition représente non seulement la plus grande faillite bancaire depuis celle de Washington Mutual en 2008, mais aussi la deuxième plus grosse défaillance d’une banque de détail aux Etats-Unis.