TUNIS – UNIVERSNEWS – L’arrestation et l’interrogatoire du caricaturiste Taoufik Omrane semble n’avoir aucun lien avec des poursuites judiciaires engagées par la présidence du gouvernement qui n’a pas manqué de rendre public un communiqué dans lequel il dément avoir agi de la sorte et qu’il n’est pas à l’origine de ce qui s’est passé, dans la soirée du jeudi 21 septembre 2023.
Taoufik Omrane a été interrogé durant environ cinq heures et il avait été libéré par la suite, sans qu’on ait eu des éclaircissements sur les raisons de son interrogatoire qui semble ne pas avoir eu lieu, à la suite de la publication d’une ou de deux caricatures, selon les différentes versions.
La présidence du gouvernement a présenté un démenti cinglant, sans toutefois, éclaircir la lanterne des citoyens qui se sont mobilisés pour défendre le caricaturiste.
Voici la traduction du communiqué publié par la présidence du gouvernement, sur sa page Facebook :
«La présidence du gouvernement souhaite clarifier les points suivants : Le Premier ministre n’a absolument aucune connaissance des poursuites pénales engagées contre M. Taoufik Omrane. Il n’a pas vu la photo et ne sait même pas qui en est l’auteur. Au contraire, il n’était pas au courant de l’existence de poursuites pénales contre le caricaturiste précité sauf par voie de presse, ce matin (ndlr. Le matin du vendredi 22 septembre 2023)
Si ces poursuites ont été engagées pour d’autres actes que M. Taoufik Omrane aurait pu commettre, il s’agit d’une question purement judiciaire. Cependant, si elles ont été menées en raison de cette caricature, il s’agit d’une question dans laquelle le ministère public a un pouvoir discrétionnaire, selon la loi, alors que, selon son évaluation, le Premier ministère juge qu’elle n’est pas justifiée, parce que la liberté d’expression et de créativité est garantie dans le texte de la Constitution du 25 juillet 2022, dans son quarante-neuvième chapitre.
Quant à ceux qui veulent confondre entre la liberté d’expression et de créativité d’une part, et délit d’émission d’une chèque sans provisions, d’autre part, alors ils sont comme ceux qui cherchent un capital qu’ils ont perdu il y a des années et veulent le reconstituer en inventant des allégations et des mensonges».