
Tunis, UNIVERSNEWS (MONDE) – Un accident survenu en Algérie, faisant 18 morts et un certain nombre de blessés a provoqué une grogne et une vague de mécontentement au sein de la population que le gouvernement tente de juguler.
Les autorités algériennes n’a pas trouvé mieux que de recourir à la méthode de l’interdiction en ordonnant à « l’Autorité indépendante de régulation de l’audiovisuel » d’interrompre la diffusion de trois chaînes de télévision pendant 48 heures et en les obligeant à ne pas utiliser la production vidéo enregistrée dans le cadre de la couverture des répercussions de l’accident de bus de passagers à l’Oued El Harrach, samedi, qui a fait 18 morts et un certain nombre de blessés et de blessés dont l’état de santé varie en gravité.
La décision d’interdire la diffusion vise principalement à apaiser les tensions suscitées par l’accident au sein de la société algérienne, dont certaines informations ont filtré dans les médias malgré la pression et la censure. Les critiques portaient principalement sur la corruption endémique qui entrave le développement des infrastructures et du parc automobile, ainsi que sur la prévalence des pots-de-vin, qui, de fait, affecte la délivrance des permis de conduire.
Il ne fait aucun doute que la tension engendrée par l’accident d’Oued El Harrach est indissociable de la situation politique et économique qui se dégrade en Algérie depuis des années. Cet accident, moins de deux mois après l’effondrement du mur de protection du stade du 5-Juillet, a exacerbé la tension, perceptible principalement à Alger et sur le reste du territoire algérien.