TUNIS – UNIVERSNEWS (Nat)– Nichée dans une petite enclave montagneuse à laquelle on accède soit en bifurquant de l’autoroute A1, au niveau de l’échangeur de Hammamet Sud ou de la fameuse route de l’eau, itinéraire archéologique et touristique créé selon le tracé des restes de l’aqueduc romain qui reliait Zaghouan à Carthage et édifié en 128 ap. J.-C. sous le règne de l’empereur Hadrien, la station thermale Hammam Bent Jdidi est un site de convivialité, d’ombrage et de détente pour les populations du Cap Bon et du Sahel et des régions avoisinantes.
Réputée pour ses vertus curatives, les eaux thermales de Hammam Bent Jdidi, de par leur minéralisation, leur température et leur débit, sont convoitées en cette période hivernale par des centaines de visiteurs issus de différentes régions du pays pour se ressourcer et se détendre au contact d’une eau limpide assurant une remise en forme. Cette station a ouvert ses portes au public après le parachèvement des travaux de réaménagement, d’entretien et du renouvellement de tous ses ouvrages. S’offrir un monde de bien-être, penser à soi et lâcher prise, tous les moyens sont bons pour écouter son corps et le dorloter lors d’un séjour spécifique. Un cadre idéal pour changer de rythme, se connecter avec la nature et apprécier ces instants suspendus. Ce type de tourisme échappe en outre au phénomène de la saisonnalité.
Les visiteurs venus en groupes ou individuellement en profitent pour se relaxer au grand Hammam. D’autres louent des maisons pour passer 15 jours à un mois ensemble tout en profitant des eaux thermales riches en calcium, magnésium, sodium, potassium, bicarbonates, sulfates, chlorures, fluorures et nitrates sont conseillées pour soigner des maladies relevant de la rhumatologie ou de la dermatologie comme elles contribuent au traitement de certaines séquelles inflammatoires ou postopératoires de la gynécologie.
Témoignages
Pour Ahmed Bettaïeb, un habitué de Hammam Ben Jdidi, «c’est l’occasion de se réunir en famille élargie, oncles et tantes maternelles avec leurs enfants, ainsi que des cousins et cousines, une quinzaine au bas mot réunis dans une demeure commune composée de trois pièces et cuisine, une pièce avec bassin aménagé. Chacun bénéficie des bains chauds dans le bassin aménagé de cette demeure. Les hommes d’abord font trempette, puis viennent le tour des enfants et des femmes. La journée par temps ensoleillé se passe en promenade à l’air pur dans ce semi-désert, jusqu’à la mine de plomb désaffectée, pas loin du village. Le meilleur moment de la journée est bien entendu celui du festin familial au déjeuner, alors que nous revenons le ventre creux de notre promenade, outre l’appétit qui vous donne l’eau à la bouche».
Najet est très satisfaite des cures thermales de Hammam Bent Jdidi. «J’avais des douleurs aux cervicales et tourner la tête me faisait assez mal. Mon docteur m’a conseillé une cure, j’ai choisi Hammam Bent Jdidi. Après les premières cures, je sentis un léger mieux. Trois ans après, je n’avais plus de douleur. Depuis lors je n’ai pris aucun remède médical pour arthrose et rhumatismes». Son amie Samia fait des cures depuis 5 ans à Hammam Bent Jdidi et, «depuis la première fois, je n’ai aucune douleur supplémentaire et je retire tous les bienfaits qui durent pratiquement toute l’année. Je n’ai plus de crise inflammatoire. Je ne prends plus aucun remède ni anti-douleurs».
En attendant la station Lella Khadija !
Les curistes aspirent à varier les plaisirs. Mais son eau miraculeuse est-elle suffisante pour répondre aux exigences des curistes et attirer une clientèle aussi large que possible ? Toujours à l’affût de valeur ajoutée, ce produit thermal mérite l’attention. La station a tous les atouts naturels mais l’hébergement est-il suffisant pour répondre aux besoins des curistes notamment durant les périodes scolaires où le nombre des clients double, voire triple. Faut-il édifier d’autres complexes résidentiels, voire encourager les privés à investir dans ce lieu thermal ? Cette station qui veut être un modèle d’accueil pour les familles tunisiennes pourra se doter aussi de petits hôtels ou de clubs surtout pour les passagers qui veulent se ressourcer durant quelques jours. Hammam Bent Jdidi recèle de nombreuses pistes de diversification de son produit qui ne demandent qu’un peu de bonne volonté pour être convenablement exploitées. C’est dans ce cadre que s’inscrit le nouveau centre thermal Lella Khadija à Bent Jdidi, un projet privé s’étalant sur 50 hectares qui tarde encore à se concrétiser faute de moyens financiers.
Ce nouveau complexe thermal est composé d’une station pouvant accueillir 300 curistes par jour, d’un hôtel de 100 lits, d’un appart-hôtel, de bungalows, d’un centre sportif, d’un centre commercial. Le coût du projet est estimé à 60 millions de dinars dont 7,5 millions de dinars seront alloués à la station thermale. Nul doute que ce projet thermal Lella Khadija donnera un nouveau souffle à cette région surtout pour les curistes qui veulent se ressourcer durant quelques jours. Cette station s’essaye au court séjour et pourra devenir même une destination thermale pour les touristes européens surtout que ce produit thermal pourra être combiné avec le produit naturel à savoir des randonnées pédestres et équestres ou des circuits autour de la montagne et même des parties de chasse.
Lella Khadija a la chance aussi d’être proche de sites archéologiques majeurs : Zaghouan, Zriba, Puputt, Néapolis. Elle est aussi tout près des golfs Cytrus et Yasmine et à quelques kms de la station Yasmine Hammamet.
M.S.
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