TUNIS – UNIVERSNEWS (MONDE) – L’armée sioniste a affirmé samedi avoir mené des frappes « précises et ciblées » sur l’Iran. Les avions militaires « ont frappé des sites de fabrication de missiles (…) que l’Iran tire sur l’Etat d’Israël depuis un an. Ces missiles étaient une menace directe et immédiate pour les citoyens d’Israël », a indiqué l’armée. Elle a également mené des frappes sur « des batteries de missiles sol-air et d’autres systèmes aériens ».
Dans un communiqué séparé, le porte-parole de l’armée israélienne a expliqué que ces attaques donnaient à Israël « une plus grande liberté d’action » dans l’espace aérien iranien. Il a averti la République islamique qu’elle paierait « un prix élevé » en cas de nouvelle escalade.
L’Iran, ennemi juré de l’entité sioniste qu’il ne reconnaît pas, a tiré plus de 300 missiles sur l’Etat hébreu en avril, et environ 200 le 1er octobre.
Téhéran avait présenté cette offensive comme une vengeance après des frappes israéliennes au Liban qui ont coûté la vie fin septembre à un général iranien et au chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah. Ce dernier était à la tête pendant plus de trente ans de ce mouvement islamiste soutenu par l’Iran et contre lequel Tel Aviv est en guerre ouverte au Liban depuis fin septembre. Les responsables iraniens avaient aussi invoqué une réponse à l’assassinat fin juillet sur leur territoire, imputé aux sionistes, d’Ismaïl Haniyeh, alors chef du Hamas.
Néanmoins, l’Iran a rapporté samedi des « dégâts limités » après les frappes israéliennes et a assuré avoir le « devoir de se défendre ». L’agence de presse officielle du pays, Irna, avait indiqué des premières détonations vers 02h15 locales, principalement à l’ouest de Téhéran. Tandis que la télévision d’Etat avait fait état de « six fortes détonations » autour de Téhéran, « liées à l’activation du système de défense aérienne ». Le pays a annoncé dans la matinée la réouverture de son espace aérien, fermé après l’attaque, dès 09H00 locales (08H30 HT).
Presque au même moment en Syrie, l’agence de presse étatique a annoncé samedi qu’Israël avait mené une attaque aérienne depuis le Golan occupé et l’espace aérien du Liban voisin contre des «positions militaires» sur son territoire dans la nuit. Le pays a assuré que la défense antiaérienne syrienne avait abattu « un certain nombre de missiles ennemis ».
En Irak, les factions de la « Résistance islamique » ont revendiqué samedi à l’aube une attaque de drone contre une « cible militaire » dans le nord d’Israël, après l’annonce des frappes israéliennes sur l’Iran. L’Irak a annoncé la suspension du trafic dans tous ses aéroports jusqu’à nouvel ordre en raison des « tensions régionales ».
A Washington, la Maison Blanche a qualifié les frappes israéliennes de «manœuvres d’autodéfense» et a sommé Téhéran de «cesser ses attaques contre Israël pour que ce cycle de violence puisse se terminer sans nouvelle escalade». Poids lourd régional, l’Arabie saoudite a, de son côté, « condamné » ces frappes et mis en garde contre une escalade. La France a, elle, appelé samedi « à s’abstenir de toutes escalade et action susceptibles d’aggraver le contexte d’extrême tension » au Moyen-Orient.