- La semaine du jour de l’An est particulièrement plébiscitée par les vacanciers car on est en train de retrouver la dimension festive du Sahara
- Festivals de Tozeur et de Douz, journées d’artisanat, circuits sahariens, transport, location de voitures et bazar attendent aussi ce grand rendez-vous
- Les 14 hôtels fermés dans la région dont la capacité est de 2700 lits, font partie des dossiers sur lesquels on se penche actuellement
- Il faut développer plus l’aérien et inciter les tour-opérateurs à mettre des avions pour consolider les flux touristiques et remplir les hôtels
Interview de Adel Ali Sbita commissaire régional au tourisme du Sud-ouest
TUNIS – UNIVERSNEWS (SEF) – Le Sahara, un mot magique, qui fait rêver et voyager. Une mer de sable parsemée d’oasis… C’est le décor du Sahara tunisien. Ici, on trouve des paysages envoûtants, aux nombreux secrets. Un site exceptionnel qui accueille de nouveau les Tunisiens et les touristes. Resté longtemps en veilleuse, le tourisme saharien commence à reprendre du poil de la bête, à l’occasion des vacances d’hiver et surtout l’ouverture de la ligne aérienne Tozeur-Paris comme le confirme Adel Ali Sbita, commissaire régional au tourisme du Sud-ouest.
• Universnews: Comment s’annonce la saison touristique durant les vacances de fin d’année au Sud du pays ?
Adel Ali Sbita : La saison touristique s’annonce bonne comme en attestent les unités hôtelières dans le gouvernorat de Tozeur qui ont enregistré un taux d’occupation d’environ 90% pendant les vacances scolaires d’hiver. Les tendances sont plutôt bonnes surtout avec l’afflux des touristes étrangers notamment les Français, les Italiens et les Allemands sans oublier nos voisins algériens. Le nombre des nuitées a progressé de 25,5% du 1er janvier au 10 décembre 2023 alors que le nombre d’entrées a augmenté de 31,9% durant la même période. La semaine du jour de l’An est particulièrement plébiscitée par les vacanciers car on est en train de retrouver la dimension festive du Sahara. Le taux d’occupation atteindra les 100% d’ici quelques jours. Les activités parallèles qui gravitent autour du tourisme comme les festivals de Tozeur et de Douz, les journées d’artisanat, les circuits sahariens, le transport, la location de voitures, le bazar attendent elles aussi ce grand rendez-vous annuel dont les retombées positives s’étendent jusqu’aux autres centres périphériques de Tozeur et de Kébili.
• Pour quand l’ouverture des hôtels fermés ?
Les 14 hôtels fermés dans la région dont la capacité est de 2700 lits, font partie des dossiers sur lesquels on se penche actuellement et nous sommes là pour faciliter les démarches administratives et autres au profit des investisseurs tunisiens et étrangers souhaitant investir dans le secteur touristique dans la région.Pensez-vous que le vol Paris–Tozeur a boosté l’afflux des touristes français à Tozeur ?
Ce vol Paris-Tozeur à périodicité de deux fois par semaine tous les lundis et les jeudis jusqu’à fin mars 2024 connaît un engouement auprès des touristes français. Plusieurs tour-opérateurs ont programmé des séjours d’une semaine hôtel compris à Tozeur. Il faut développer plus l’aérien et inciter les tour-opérateurs à mettre des avions pour consolider les flux touristiques et remplir les hôtels. Transavia a décidé d’intégrer Tozeur dans son réseau au départ de France. C’est un bon atout pour notre région. L’aérien étant l’un des principaux leviers de la relance.
Notre challenge, à présent, est de booster la demande sur ce marché français pour assurer une reprise maximale.
• Faut-il développer plus le tourisme alternatif à Tozeur ?
Le sud tunisien reste néanmoins une région propice pour entreprendre et innover au niveau de l’offre touristique. Il s’agit de développer de nouveaux produits, tels que le tourisme sportif, le tourisme d’aventure, le tourisme écologique et le tourisme culturel, qui valorisent les richesses naturelles, culturelles et patrimoniales du Sud. L’organisation d’évènements, de festivals comme ceux de Tozeur et Douz, contribuent, en effet, à la valorisation de l’image de ce produit saharien, et donc au développement de l’attractivité touristique du Sud. Il est certain que ces manifestations sahariennes permettent de remplir nos hôtels et l’atténuation des effets de la saisonnalité du tourisme tunisien, avec, en plus, un étalement de la saison touristique.
M.S.