
Tunis, UNIVERSNEWS (MONDE) – Le président américain Donald Trump choisit bien ses amis… surtout parmi ceux qui ont de l’argent, et son premier grand déplacement international sera dans les pays du Golfe qui compte parmi les « plus grands financeurs de la plus grande puissance mondiale », soit la caverne d’Ali Baba pour l’économie américaine moribonde.
« Donald Trump rencontrera à Ryad les dirigeants du CCG », qui comprend l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn, le Qatar, le Koweït et Oman, a indiqué dimanche à l’AFP une source proche du gouvernement saoudien. Cette réunion s’inscrit dans le cadre d’une tournée régionale, prévue du 13 au 16 mai, qui mènera également le président américain au Qatar et aux Emirats Arabes Unis.
Pour Donald Trump, ce déplacement dans le Golfe revêt surtout un fort enjeu économique. Vendredi, les Etats-Unis ont annoncé la vente à l’Arabie saoudite de missiles pour un total de 3,5 milliards de dollars. Le prince héritier et dirigeant de facto saoudien, Mohammed ben Salmane, a lui promis en janvier d’injecter 600 milliards de dollars dans le commerce et les investissements aux Etats-Unis.
En parallèle, charité bien ordonnée commence par soi-même et la Trump Organization développe par ailleurs plusieurs projets dans la région. Elle a signé mercredi un contrat au Qatar pour un golf et des résidences près de Doha. Un complexe hôtelier et de golf est en cours de construction à Oman et la famille Trump collabore aussi avec le circuit LIV Golf, soutenu par le fonds souverain d’Arabie saoudite.
Sur le plan diplomatique, l’Arabie saoudite a récemment accueilli des pourparlers indirects sur l’Ukraine sous l’égide des Etats-Unis et les premiers échanges entre responsables russes et américains depuis 2022. Fin avril, Donald Trump a dit au Time Magazine être convaincu que l’Arabie saoudite reconnaîtrait Israël. Mais Ryad continue de conditionner toute normalisation avec Israël à la création d’un Etat palestinien, à laquelle s’oppose le gouvernement de Benyamin Netanyahu. Les accords d’Abraham de 2020 avaient permis une reconnaissance d’Israël par les Emirats, Bahreïn et le Maroc.