
Tunis, UNIVERSNEWS (MONDE) – Donald Trump a soigné la mise en scène. Comme dans une image d’Epinal, il s’est entouré d’enfants de tous âges, sexes et couleur de peau, chacun assis derrière son bureau d’écolier, pour signer d’un coup de marqueur la fermeture du ministère de l’Education. « Nous allons l’éliminer et le fermer aussi rapidement que possible », a-t-il annoncé. « Il ne nous sert à rien, nous voulons renvoyer nos étudiants aux Etats », a poursuivi le Président devant une poignée de gouverneurs républicains.
Il s’était engagé durant la campagne à supprimer ce ministère, qui fête cette année ses 45 ans. Linda McMahon, sa nouvelle secrétaire à l’Education, « la dernière j’espère », s’est-il amusé, devra mener à bien son démantèlement. Elle a déjà renvoyé près de la moitié des agents fédéraux rattachés au département de l’Education, ce qui représente environ 2.000 suppressions de poste. Ils seront suspendus à partir de ce vendredi.
La Maison-Blanche pourrait avoir du mal à parvenir à ses fins, comme l’a reconnu Donald Trump lui-même à demi-mot, évoquant la possibilité de devoir « passer par les démocrates » pour achever la destruction du ministère. Puisque c’est le Congrès qui a créé le département en 1980, la légitimité du Président à ordonner sa fermeture est largement contestée. « C’est du théâtre politique », a dénoncé Ted Mitchell, le président de l’American Council on Education. La suppression du ministère « nécessite l’accord des parlementaires, et nous les implorons de rejeter cette rhétorique trompeuse », a-t-il poursuivi.