
Tunis, UNIVERSNEWS (MONDE) – Le président américain Donald Trump n’a pas fini de déchanter, ces derniers jours, avec les obstacles qui s’érigent contre ses velléités expansionnistes, surtout après son revirement sur les taxes douanières qu’il veut instaurer et qu’il a reporté pour 90 jours. Toutefois, il n’a pas abandonné son rêve sur la question de l’annexion du Groenland. Plutôt que de brandir la menace militaire, la Maison-Blanche mise désormais sur une stratégie de persuasion directe : offrir à chaque habitant de l’île arctique un chèque annuel de 10.000 dollars, selon le New York Times.
L’idée, discutée au sein du Conseil de sécurité nationale américain ce jeudi, consiste à remplacer les 600 millions de dollars de subventions annuelles que le Danemark verse actuellement au Groenland par un plan de redistribution directe aux habitants de l’île. Un argument économique pour tenter de faire basculer l’opinion publique locale.
L’administration Trump ne cache plus son intention de convaincre les quelque 57.000 Groenlandais qu’ils seraient mieux protégés (et plus riches donc) sous leur drapeau. «On vous protègera. On va vous rendre riches», a affirmé Donald Trump, appelant les habitants à choisir «leur propre avenir», y compris une adhésion aux États-Unis par référendum. «Et si vous le choisissez, on vous accueillera dans les Etats-Unis d’Amérique » a précisé le président américain.
La promesse de chèque s’accompagne d’une campagne de communication dont la Maison-Blanche a le secret : des vidéos, un investissement sur les réseaux sociaux ou encore des récits glorifiant le rôle de l’armée américaine pendant la Seconde Guerre mondiale sur l’île. Un autre argument, identitaire cette fois-ci, que les conseillers de Trump souhaitent mettre en avant : les habitants du Groenland descendent en grande majorité de populations inuites venues d’Alaska il y a plusieurs siècles. L’équipe présidentielle espère qu’en activant ce « sentiment de parenté » avec les populations autochtones d’Alaska, une nouvelle forme d’appartenance pourra émerger et ainsi rendre plus acceptable un basculement vers Washington. L’administration mise aussi sur les perspectives économiques d’un Groenland riche en minerais rares, pétrole et cuivre, de plus en plus accessibles avec le réchauffement climatique.