TUNIS – UNIVERSNEWS – Entre la Tunisie et l’Union européenne (UE), les relations ne semblent pas aller dans le bon sens, avec une Europe qui s’entête pour envoyer une délégation en Tunisie qui semble ne pas voir d’un bon œil cette décision, décidée unilatéralement, et qui prend l’allure d’une ingérence dans ses affaires.
L’UE utilise comme prétexte « la dégradation de la situation des droits de l’Homme » en Tunisie, avec des immixtions dans le cours de la justice tunisienne, ce qui n’est pas pour plaire au président de la République Kaïs Saïed, alors que les Européens sont réticents à satisfaire ses engagements, et faire pression sur le pouvoir en Tunisie, pour régler l’affaire des migrants clandestins à leurs conditions.
Le président de la République Kaïs Saïed a décidé, lundi, lors de la réunion du Conseil de sécurité nationale, de charger le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, d’informer le côté européen de la décision de reporter la visite de la délégation de la Commission européenne, en Tunisie, à une date ultérieure. Cette date sera convenue entre les deux parties, indique un bref communiqué publié, lundi soir, par la présidence de la République.
Sur un autre plan, la préoccupation principale, avec la guerre en Ukraine, se situe au niveau de l’approvisionnement en céréales, et la Tunisie se tourne vers Moscou, avec une décision de dépêcher le ministre des Affaires étrangères, pour une visite à Moscou, les 26 et 27 septembre 2023, « en réponse à l’invitation que lui a adressée son Homologue russe, M. Sergueï Lavrov ».
Cette visite s’inscrit dans le cadre de la volonté commune des deux pays de développer davantage les relations de coopération bilatérale. Elle sera principalement une occasion pour relancer l’accord d’exportation de céréales à travers la Mer Noire. Le ministre sera accompagné lors de cette visite par la PDG de l’Office des Céréales, Saloua Ben Hdid épouse Zouari.