
Tunisie/FMI: L’accord incontournable… mais, il faut attendre 2024??!
TUNIS – UNIVERSNEWS – Le ministre de l’Économie et de la planification Samir Saïd a indiqué que l’accord avec le Fonds monétaire international (FMI) demeure important, et si la Tunisie n’arrive pas aboutir à un accord avec le FMI ou de recourir à une autre alternative, la notation souveraine du pays sera faible. Toutefois, pour l’instance internationale, il ne serait plus possible que de programmer les négociations pour l’année 2024, comme l’a affirmé Jihad Azour, le représentant du FMI pour la Tunisie.
Saïed a ajouté, lors d’une plénière tenue vendredi pour examiner le projet de statut relatif à l’approbation de l’adhésion de la Tunisie à l’accord portant création de l’Africa Finance Corporation (AFC), que la Tunisie ne peut pas recourir au marché international pour s’endetter, soulignant que l’accord est une nécessité pour disposer des moyens permettant l’exécution du plan de développement.
Le ministre a poursuivi que le gouvernement a élaboré des propositions qui seront améliorées selon les recommandations du Président de la République. «Nous souhaitons parvenir à un accord avec le FMI dans les plus brefs délais».
Au sujet de l’adhésion au groupe BRICS, le ministre a indiqué que le volume de l’économie tunisienne ne permet pas de le rejoindre, soulignant que la Tunisie n’exclut aucun groupement avec lequel, le pays peut opérer dans son intérêt, dont le BRICS.
A cet égard, le ministre a souligné que le volume de nos échanges avec les pays du BRICS est relativement modeste, soulignant que la position géographique de la Tunisie nécessite d’avoir des relations distinguées avec l’Europe, l’UE et l’Afrique, qui constitue une opportunité importante, en dépit de la faiblesse de nos échanges avec ce continent, soit un taux de 3% .
Il a souligné que le recours à l’Africa Finance Corporation (AFC) fournira un moyen supplémentaire pour permettre aux acteurs économiques d’identifier des financements appropriés, étant donné que les concurrents en Afrique disposent de mécanismes de financement, mais le financement en Tunisie est un facteur relativement faible.
La Tunisie dispose d’une stratégie Tunisie-Afrique, vu les opportunités importantes en Afrique qui, bien que affectées par la pandémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine, le taux de croissance sera de l’ordre de 4 % en 2023 et 4,3% en 2024.
Le ministre a précisé qu’il y a 15 destinations africaines prioritaires et 5 secteurs avec des opportunités d’investissement. Il s’agit des secteurs des industries agroalimentaires, le bâtiment et les travaux publics, la santé, la technologie et l’éducation.