
UIB au bord de l’implosion : gouvernance en crise, fractures actionnariales et tensions sociales!!!
Une enquête exclusive sur les fractures internes, les tensions sociales et la chute vertigineuse d’une banque en perdition !?!
- L’UIB est au bord de l’implosion, menacée à la fois de l’intérieur par ses divisions et de l’extérieur par une défiance grandissante
- La mission d’inspection interne constitue une première depuis la privatisation, confirmant la gravité de la situation et soulevant des interrogations
- Un chevauchement des responsabilités qui brouille la ligne de démarcation entre les prérogatives du Conseil d’administration et celles de la Direction Générale
Tunis, UNIVERSNEWS (SEF) – L’Union Internationale de Banques (UIB) traverse la pire crise de son histoire. Entre le départ brutal de Kamel Néji, président du Conseil d’Administration, les fractures actionnariales ouvertes entre la Société Générale et ses partenaires tunisiens, une mission d’inspection, et un climat social explosif dénoncé par le syndicat dans un communiqué du 2 septembre 2025, la banque vacille sur tous les fronts.
À cela s’ajoute une dégringolade boursière du titre UIB à la BVMT, reflet d’une perte de confiance des investisseurs et d’un système de gouvernance en plein naufrage. Tous les signaux convergent vers une même réalité : l’UIB est au bord de l’implosion, menacée à la fois de l’intérieur par ses divisions et de l’extérieur par une défiance grandissante.
Un retrait soudain et troublant
Le départ brutal de Kamel Néji, président du Conseil d’Administration de l’Union Internationale de Banques (UIB), a l’effet d’un séisme. Décidé en pleine mandature, sans communication officielle, ce retrait met en lumière l’ampleur de la crise que traverse l’institution.
Il survient alors que la banque accumule les contreperformances financières, des tensions ouvertes entre actionnaires, et que la Société Générale (SG), actionnaire historique, poursuit son désengagement.
La mission d’inspection interne à l’UIB constitue une première depuis la privatisation, confirmant la gravité de la situation et soulevant des interrogations sur ses véritables intentions.
L’actuel Directeur Général de l’UIB met en avant une problématique de gouvernance interne. En effet, il dénonce une immixtion dans la gestion opérationnelle.
Un tel chevauchement brouille la ligne de démarcation entre les prérogatives du Conseil d’administration –organe collégial chargé de la supervision et du contrôle– et celles de la Direction Générale, responsable de la gestion quotidienne et de la mise en œuvre de la stratégie.
Dans les standards internationaux de gouvernance bancaire, le respect strict de cette séparation des pouvoirs est considéré comme un élément essentiel de la solidité institutionnelle et de la maîtrise des risques.
Cette initiative soulève des questions pressantes : s’agit-il d’un simple audit, ou du prélude à une sortie définitive de la SG du capital de l’UIB ? Dans tous les cas, elle traduit une méfiance profonde vis-à-vis de la gouvernance locale. Wait and see !!!
Quand l’actionnariat tourne au champ de bataille
Depuis des années, l’UIB est paralysée par une lutte de pouvoir.
- La SG défend une stratégie prudente, stricte, centrée sur la maîtrise des risques.
- Les actionnaires tunisiens prônent une stratégie plus agressive pour préserver des parts de marché.
Au cœur de cette crise, le groupe Sassi a bien profité de ces dernières années pour renforcer significativement sa participation dans le capital de l’UIB.
Un climat social explosif : le syndicat hausse le ton
Comme si cela ne suffisait pas, l’UIB fait face à une contestation sociale grandissante.
Dans un communiqué en date du 2 septembre 2025, le syndicat du secteur bancaire a tiré la sonnette d’alarme, dénonçant :
- Une détérioration des conditions de travail,
- Une pression insoutenable sur les employés,
- Et l’absence de dialogue avec la direction.
Le syndicat n’exclut plus des mouvements sociaux de grande ampleur, susceptibles de paralyser la banque et d’aggraver son image déjà ternie auprès des clients et investisseurs.
Une action boursière en chute libre
Symbole de cette crise multidimensionnelle, la valeur de l’action UIB admise à la cote de la BVMT poursuit sa descente. Les investisseurs, inquiets de la gouvernance éclatée, des divisions actionnariales et du climat social tendu, se détournent de plus en plus du titre.
Cette érosion boursière traduit une perte de confiance généralisée et place l’UIB dans une situation de vulnérabilité accrue face à ses concurrents.
Une gouvernance minée et un avenir incertain
Le départ de Kamel Néji apparaît comme le symptôme ultime d’une gouvernance fracturée, incapable de surmonter ses divisions. Les blocages internes compromettent la stratégie, les performances financières chutent, et la contestation sociale fragilise davantage l’institution.
Une banque au bord de l’implosion ?
L’UIB illustre aujourd’hui les dérives d’une gouvernance éclatée, où l’absence d’unité entre actionnaires et le climat social délétère paralysent la prise de décision.
Sans un plan de redressement urgent et une clarification de sa stratégie, la banque risque de devenir le cas d’école d’une implosion bancaire en Tunisie – détruisant de la valeur pour ses actionnaires, minant la confiance de ses clients, et compromettant sa place dans un secteur déjà sous tension.