TUNIS – UNIVERSNEWS –Il n’y a pas de meilleur moyen pour mettre les citoyens en faillite que celui de les faire plonger, involontairement, dans les dettes. Ce qui est suspect, actuellement, c’est qu’on cherche à leur faire payer les errements d’une administration qui atteint les limites du laisser-aller et de l’indifférence, par les bons soins des politiciens qui ont dirigé le pays, depuis « la révolution ».
Selon ce qui circule, actuellement, la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (STEG) n’a pas fait de relevé des compteurs, depuis des années. Conséquence… les dettes des clients et les impayés s’élèvent, jusqu’à la mi-septembre 2022, à environ 2800 millions de dinars, ce qui est une aberration. Le pire est que, lorsque le consommateur s’adresse à cette entreprise, pour « trouver un arrangement », il fait face à une grande rigidité et à des conditions draconiennes qui le poussent à laisser les choses comme elles sont, en attendant des jours meilleurs !!!
Entretemps, la STEG continue à gérer l’ingérable et s’enfonce, elle aussi, dans les dettes et, pour ne pas atteindre l’irréparable –qui est la coupure du courant électrique aux ménages et aux entreprises- on puise dans les caisses de l’Etat, surtout que c’est la seule solution de facilité que privilégient nos honorables décideurs.
Pour couronner le tout, cette manière d’agir des dirigeants de la STEG permet tous les écarts, au point qu’on parle de certains abonnés qui se contentent d’offrir des pots-de-vin aux agents de la Compagnie, afin qu’ils ne leur coupent pas le courant électrique ou le gaz… afin de continuer à profiter de la situation… aux frais de la princesse, bien sûr !!!
Et, cela n’est qu’un exemple de ces entreprises publiques défaillantes dont le personnel se la coule douce et qui continue à puiser dans les caisses de l’Etat, alors qu’avant le 14 janvier 2011, il y en a certaines qui faisaient des bénéfices.
L’autre exemple le plus frappant est celui de la Caisse nationale d’assurance maladie dont les dirigeants n’ont pas trouvé mieux que de refuser de renouveler les cartes des soins des assurés sociaux, sous prétexte qu’ils n’ont pas restitué les sommes qu’ils ont perçues au-dessus du plafond qui leur est alloué, pour chaque année. Se sont-ils demandé comment on est arrivé à rembourser autant d’argent, sans vérifier si les affiliés y ont droit ou pas ?
Les sommes dues aux assurés sociaux ont dépassé l’année dernière les 86 millions de dinars, a indiqué mardi la caisse nationale d’assurance maladie (CNAM).
La caisse a publié un communiqué explicatif en réaction à la demande du département de la sécurité sociale au sein de l’union générale tunisienne du travail (UGTT) appelant à renouveler immédiatement les cartes de soins des assurés sociaux et à prolonger la validité des cartes.
Pour le renouvellement des cartes de soins, la CNAM informe les assurés sociaux de l’état de leur plafond de remboursement et les appelle à régulariser leur situation, a encore ajouté la CNAM.
La CNAM n’a jamais l’intention de priver un assuré social de son droit de renouveler sa carte de soin même en dépassant le plafond déterminé et elle les a appelé à payer les sommes restantes sans toutefois imposer un paiement immédiat en tant que condition de renouvellement des cartes de soins. Et cela implique que la CNAM est en train de commettre un grave délit qui doit être sanctionné par la loi en vigueur.
F.S.